dans la température des climat&i .1* habitant
d e là plaine fertile est lourd, indolent ; il
ne ressemble point au subtil et robuste montagnard.
€e dernier se rapproche beaucoup
plus des nations hyperboréennesif^au Heu
que le premier ressemble davantage aux
équatoriales. Nous avons assez montré dans
la seconde section de cet ouvrage | combien
les différences de température apportoient
de changemens dans l’usage dés nourritures
solides ët des boissons ; combien le midi ètoit
sobre et frugivore, et le nord intempérant
et carnivore. Nous avons remarqué Mo-
fluence des liqueurs spiritueuses dans les
climats tempérés, et des infusions narco-
tiques employées sous la zone lof ride. Quel
dédale de modifications apportées pan tous
les objets qui nous entourent * 11 est donc
vrai que notre intelligence n’en est que le
produit ! Et pouvons-nous enfreindre rces
lois supérieures à toute la puissance humaine
?
L ’activité de l’intelligence dépend^ beaucoup
de l’affluence du sang dans le cerveau.
Tout ce qui stimule le système artériel , tout
ce qui attire le sang dans la tête, fait naître
aussi des idées plus v iv e s , plus lumineuses ,
des vues plus ingénieuses, une éloquence
plus rapide, plus entraînante(i).Les anciens
auteurs se servoient du vin pour produire
cet effet; chez les modernes, on emploie le
café. La position horizontale, ou couchée, y
contribué puissamment encore. Les drogues
échauffantes, les liqueurs spiritueuses, les
aromates, l’opium à petite dose, font naître
un état d’excitement qui réveille fortement
^intelligence.Alors, Taine ardente bouillofine
d’énergiéltes pensées jaillissent et s’échappent
en torrens ; le cerveau entré dans une véri^
table érection, ainsi qu’il arrive aux organes
de la génération par la. même cause ( 2 ) 5 le
r ( i f ; Lés improvisateurs sont des personnes d’une
gràndè susceptibilité nerveuse et spasmodique 5 leurs
ygux sont allumés^leux poitrine oppressée. Ils tombent
ensuite dans une prostration extraordinaire de
forces qui les rend comme jnorts. Remarquez que ces
sortes de poëtes ne se trouvent que dans les pays
chauds. Démocrite l’abdéritain disoit que sans apcès
nerveux,, on ne pouvoit être grand poète.
(a) On ne peut douter que les organes de la génération
n’aient les plus grandes analogies avec la vigueur
de tê te , si l’on considère, i° que les eunuques ont
l ’esprit tres-foible ‘> 2® que l’intelligence s’accroît
extrêmement vîte à l’âge de la puberté j 3° qu’elle
dispatoît. avec la puissance de sé reproduire ; 4° que
les personnes qui ont le plus de forces génératrices,
ont aussi une plus grande énei'gie cérébrale 5° que*