pliantes de la gloire ! Mortel, si tu veux
parcourir la même ro u te .liv re tqn ame â
toute la fougue de la sensibilité. A l i , garde-
toi de repousser avec les subtiles arguties
de la frivolité , l’essor de ton, coeur . et Fardent
prestige qui te transporte jurais saçhe-
ies modérer par le frein d’un goût éclairé
et sévèrp ! c’est, peud’ëtre ému , il fauts’em-?
1braser. Redoute ce froid glaçant du bel-esprit
qui raisonne trop, pour pouvoir sentir. I l
faut que ton coeur se serre., qu’il se déchire
par toutes les passions sublimes j il Faut qu’il
bouillonne comme les fournaises de FEthna.
Que ne puis-je anin^er ipa v ^ x dè toute la
chaleur, Féloquqrice eM a vie ûecessaireà
pour graver en lettresjde,feu dans ton ame ,
toutes les sensatiçns qui m’inspirent 1 Pourquoi
faut-il qu’abandonné, sful â mes foibles
efforts dans un rang inconnu, je ne puisse
déployer tous les sentimens , qu’une telle
recherche fait , naître 1 qu’il ne me soit pas
permis de montrer ici combien l’éducation
de notre enfance nou£ éloigne de ces principes
de perfectionnement i Combien il se-
roit important à la splendeur des empires,
et au bonheur de là société 1 d’instruire le
jeune âge à Fécole dé la sensibilité ? mère
du génie et productrice de toutes les vertus t
O grandes âmes de l’antiquité , cest ainsi
que vous avez rempli l’univers de votre
gloire ! et nous........ sort, impitoyable. ! je
sens mon coeur se gonfler et ma plume
tombe,. r ,
p n ne sauront s’imaginer j usqu’où Fon peut
faire monter l’esprit de Fçnfance.La sensibilité
s’exaspère à Fextrême chez elle ; un jeune!
sang qui,enfile, en effervescence .dans des
artères brûlantes, transporte sans cesse les
jeunes gens au delà des bornes ,du stupide
vulgaire ; ils se mettent à l’unisson de Fhé-
roisme. Ori en feroit, si on vouloit, de petits
fanatiques pour la gloire. Les enfans
ont d^es passions bien plus y é|témen|es qu oxi
ne s’imagine $ elles ne s’effacent que parce
qu’oq |es comprime, fis |vjennenj; perdre
et corrompre dans, l’esprii; mesquin. ,des
sôcféfés toutes les semences de? magnanimité^
de vertu, qu’ils peuvent avoir acquises. Ils
fes perdent d’autant plus v|tq;, qu’avides
Û© l ’opinion publique ,, cette .dispensatrices
des réputations , ils en soùjt cruellement
tronjpés en la voyant pervertie, et en re~
coiiripissant, Tque les vertus qu^iî^ chéris-^
soient y spnt tournées.en ridicule. . i(,
Tout Soit son grand prix à la rareté ; mais
s’il ne faut pas être trop prodigue de grandes.,