5 l O HISTOIRE NATURE LEE
qu’ils sont déboîtes, et il s’en sert fort habilement.
Il a des jambes médiocrement grosses,
toujours nues ; ses pieds sont un peu larges,
ses orteils assez forts,ni trop écartés:, ni trop
pressés les uns contre les autres; la plante est
assez dure, sans être excessivement épaisse.
Il tourne un peu le genou gauche; en dedans.
Ses parties naturelles sont d’un médiocre développement,
un peu moindre que celles des
enfans des villes, du même'âge , car l’avancement
du moral en hâte l’accrdissement.
Notre sauvage est chatouilleux , et il Se
plaît à être chatouillé, sur-tout lorsqu’i l a
bien mangé , ou qu’il est au lit ; lorsqu’on
'cesse, il saisit la main pour engager à continuer.
Il rit d’une manière fort agréable. 1
On l’a couvert d’une jaquette Ri mais il
préfère d’être nu , même pendant la froidure
dé l’hyver, selon l’expérience de Bon-
naterre (i^-On lui a voit mis des culottes,
mais elles legênoient; il ne pou voit les soufî-
frir, et fais oit ses besoins dedans. Il paroit
insensible au grand froid , à la chaleur
" (i) Notice, p; 44 et 4^* Quoique Convert d5nu simple
drap en h y y e r , sa chaleur p to it te m p é rée et naturelle
comme en un terns doux.
I)*ü OENME HUMAI Ni 3 l l
extrême (>b) fi cependant je l’ai vu préférer
l’ombre au soleil, et il aime à se chauffer.
-, Il a^des Cicatrices, (a) de brûlures au bras
et à l’avant - bras gauche ; il a d’autres
marques de blessures qui paroissent venir ,
soit d*une déchirure dans,Jtes, buissons, soit
id’une chute sur des cailloux , des rochers,
ou dés coups qu’il peut avoir reçus. Çes cicatrices
sont vers la tempe droite , âux joues ,
en differ en s lieux du corps , et principalement
aux jambes ; mais il eh a une grande
sur-tout, longue de quatre doigts , sous le
cou : elle paroît faite avec un instrument
tranchant, et annonce qu’ori a voulu le
tuer (5‘J. |
( i ) La grande chaleur faisoit évanouir la fille de
Champagne, H . . . t } p. 5a > mais,elle ne craignoit pas
le froid. ^ „
. (â) Presque tous les autres jeûnes sauvages en
a Voient àvtssi. .VoyCz Rzaazynskij Hist. nat. polon.
p. ,555:,'»° 3. Tulpius, Ohs. meâ. p. 297. Aussi le jéutté
hauoVriên ; voyez BreslaüÇr sammluhgeh von N. und
K. ;sup|d^p. 69 jî A^ersucîu 35 > p.* 5ôG.
J ; (#1 R H doit-on soupçonner d:e Cette terrible plaie
faite à notre infortuné stmvage ? Il me semble que èet
enfant est peut-être un bâtard que sa mère aura fait'
nourrir pendant quelque teins ; mais, craignant une
tache funeste à son honneur, ou peut-être étant sans