8l4 " HISTOIRE HAT\J REÏiÏjE
-vant le monde comme étant seul ; cependant
il ne se salit jamais au lit. Les animaux ont
aussi soin de tenir propre le lieu où ils couchent.
Il est singulier qu’il s’accroupisse
toujours pour uriner , et se tienne droit
Vautre, puissant et riche. Bientôt là malheureuse
amante est * déshonorée ; la honte flétrissante l’enfonce
dans le crime ; elle porte le couteau sur la gorge
de son enfant ; elle s’abandonne à toutes lès fureurs ;
elle ne commît plus le frein; elle devient une méprisable
prostituée ; elle rampé dans la fange de l’ignominie,
parmi les hommes corrompus, et dans la société
des scélérats. Le jeune hormne, livré à toute l’horreur
de son douloureux désespoir, attente à ses jours} ou
erre dans des contrées inhospitalières R emportant avec
lui la rage dans le coeur ; il ne connoît plus de frein ; il
ne connoît plus de justice; il ne voit plus que l’empire
de la force. Dites-moi, pères barbares, qui ne considérez
que le aûI intérêt, dites-moi ijuèl bien vous ayez
fait à la sociétécomment vous avez, épure, lés moeurs
et écouté la raison, ? Àh ! ne croyez pa§. que, le tourment
de la conscience vous échappe ! C’est lui qui
vengera, sur voire coeur égoïste, et féroce , tous les
supplices que vous avez îait endurer , tous les maux
que vous avez versés parmi les hommes, toutes les dou:
leurs que vous aurez appelées sur votre malheureuse,
famille. Gouvernemens ! . gouvernemens ! vous êteq
responsables de ces attentatspuisque vous pouvez
Seuls y appliquer le remède.
l’a appris à sortir pour cela.
Il ne connoît pas la pudeur ; nu ou couvert;,
tout lui est très-indifférent ; il ne sait
ce que c’est qtie bienséance devant tout âge,
tout sexe, toute personne.
Ce jeune garçon dort beaucoup , mais jamais
très-profondément ; le jour comme la
nuit ; selon son besoin ou son désir. 11 ne
gonfle jamais. Quand on le prit ; il ne s!én-
dormoit que tard dansJa nuit | et lorsque le
sommeil l’accabloit ; mais il demeuroit endormi
jusqu’à dix ou Onze heures du matin.
Je soupçonne que cette habitude de veiller
ne venoifc que de l’ennui de sa captivité^
c a r , avant que de se livrer au sommeil, il
yestoità la fenêtre appuyé contre les bar-
reaux ^regardant la campagne. D’abord il cou-
choit par tout, dormoit aussi bien àraze-terr©
que dans un lit; mais il préfère la paille; il s’y
blottit àilec1 un seul drap, dont il a appris à
S* entourer. Il rêve quelquefois ; alors il s’agite
comme si on le contrarioit. Ces songes lui
arrivent sur-tout lorkùuül a Qé visité, par
beaucoup de inonde pendant le jour.
U se couche nu - tête , sans chemise , et
^’enveloppant dans un drap. D’abord il se
blottissoit en boule pour dormir, mais on