1 ) monde. Les douceurs d’une tranquille
existence au sein d’une terre féconde ; la
contemplation d’un ciel toujours p u r , ont
ouvert à l’homme dans ces brillantes contrées,
une carrière parsemée de fleurs dans
l ’étude de la Nature. Ainsi l’astronomie,
peut-être la plus ancienne des sciences, née
chez les braclimanes, se répandit chez les
chaldéens, les égyptiens, les chinois et tous
lès peuples de l ’Asie méridionale chez lesquels
elle s’est enrichie de plusieurs siècles
d’observations. Elle fut même regardée, avec
la médecine, comme une science sacrée que
les seuls ministres des dieux a voient droit de
çonnoître. Mais, si les sciences abstraites et
morales furent originaires du midi, les arts
mécaniques indispensables furent les compatriotes
des pays plus septentrionaux ; parce
qu’ils y étaient nécessaires, pour suppléer
à une nature marâtre et avare de ses trésors,
tandis qu’elle en comble les nations de l’équateur.
La riante aménité des campagnes ,
les sites verdoyans, les guérets prolifiques,
mille sources de volupté toujours renaissantes;
enfin le charme de la sécurité , et
l’aspect des riches productions ont du inspirer
à l’iiabilant de ces heureux climats des
sentimens d’amour et de joie. Bientôt il a
sa isi
.Saisi la lyre ; la beauté de la Nature alluma
son génie, éleva ses pensées vers l’auteur de
son être ; une langue douce, opulente et
sonore a débordé de, ses lèyres, ornée d’ex-
pressions vives et métaphoriques* Ainsi les
accens : d*Amphion et d’Orphée qui , chantèrent
les lois, ont policé les premiers humains.
Bientôt le ciseau des Phidias et des
Michel-Ange forma, les • inimitables statue»
des divinisés.; le pinceau deS; Raphaël aninaa
la toile ; les çonnoissapçes s’épurant au
creuset de l’industjriq dpnjq^rent naissance
au siècle de fa philosophie qui succède naturellement
à. celui def la poésie ; les science»
et les arts portés ,apifaite de leur splendeur,
par d’êmutation j après avoir
pqjidt enrichi le genrp Jbumain, finissent par
4 l’amollir, si la vigueur, des. institutions poli-
litiques ne . fi£y,- oppose^ Çulliyéesi désormais
par des maiiis de^ybarjtasmusilianimes* le»
sciences et,les arts succombent sous les bar^
barés* :'qoiJe»;enyaJ^|ssynt* AtP?sY c^sryes-
pectables. productions de • tant de... ^ièplé»
industrieux, ces prqcjiges^de perfection di»*
paroissent sous ]a ][iaetie déppp ulatrice. Senp
blapjeff a ^ Saturne .qui,jdéypye;t:*ga//pp9|èt,és
enfans, les hommes,détruisent étémen»
de leur propre bonheur ; ils se replongent
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