qu’il êst né de parens instruits à eet exercice,
que s’il sortoit du flanc des bêtes; féroces et
du fond des forets. Mon seulement nous
tenons en nous-mêmes, dès la naissance, les
germes de la perfectibilité, mais encore nous
devons a 1 ardeur de l’amour conjugal les
forces du, corps et de lfame. Ce n’est pas
avancer une remarque dénuée de fondement
que de montrer combien cette ardente passion,
des pères engendre des enfans remplis
d’une mâle vigueür musculaire, et d’une
énergie d’esprit peu commune. Par cëtte
raison j les premiers-nés ont été tellement
Considérés chez la plupart des nations , que
lès lois ont été partiales pour eux9 et de
meme , combien d’enfens de l’amour ont
souvent montré de grandeur de - génie, de
force et de courage (1) l ic’est la violence de
la passion qui contribue le plus à la beauté
des formes. Si les bâtards étoient bien soi- 1
(1) Cette observation est ancienne; Gaïienl’a connue
de meme qu’Aristote. Consultez à ce sujet Levinus
L em n iu s, Natur. mirac. 1. 2 , e. 16, etc. ■— La fable
nous fournit plusieurs dieux et demi-dieux; Herculq}
Lneè', etc. Cbez les anciens on trouve Homère', plusieurs
philosophes, un grand roi de Lacédémone, ( et
l ’on peut citer toute cette république de hérôs, ) etc.’
.Chez les modernes, Dunois, don Juan d ’Autriche,
DU G EN RE HUM AIN.
gnés dans leur jeune âge y s’ils recevoient
une bonne- éducation, si l’on n’opposoit pas
enfin trop fréquemment des barrières insurmontables
à leur élévation, on verroit souvent
sortir d’eux des hommes qui étonne^
croient la terre par l’étendue de leü-rs talens.
On sent qu’une heureuse disposition d’organes*
très-délicats et tr ès^sensibles ne peut
prendre naissance que dans le sein des sociétés
, et parmi lés classes que l’infortuné ne
tient pas courbées sous le triste joug des travaux
excessifs $ Cependant celles-ci sont les
fondemens et les soutiens des états : restauratrices
du genre humain qui va se fondre
dans les langueurs des cités efféminées| elles
sont, pour ainsi «dire, les muscles des gour-
verriemens- ', tandis que les sciences et les
arts eh deviennent leOerveam liés unes sont
le oorps qui nourrityet les autres l’esprit qui
gouverne eféèlaire»
L ’on chercherait en vain 1 es - causés de la
décadence des nations les plus puissantes
ailleurs *que dans l’oisiveté qu’amènent ne*-
vkfnq.ùeâià Lépakté, t)^embert,t€m^récliâld'€ Saxé;
Lô^endal ^ivél^Mi^is Hu nord, et u^ie foule d’autres
•que j’oublie de nommer. Peut-être ciierpis- je plusieurs
autres bâtards célèbres dans notre siècle, ,