î34 HISTOIRE NATURELLE
visage, la suave et tranquille aménité de son
aspect ne sont-elles pas un indice assuré dé
la santé ? Ordinaif èmentune belle ame réside
dans un corps bien constitué, jdnima sana
in corpore sano, est un adage consacré par
l ’assentiment des siècles. On remarque
presque toujours dans les personnes déformées,
quelque travers, quelque singularité
d’esprit.
En parlant de là beauté, je n’y comprends
point cette fleur déliée et superficielle, fruit
d’une vie molle y efféminée, languissante \
mais qui se flétrit et se dissipe par la moindre
impression de l’âge, et que le souffle du tems
fait disparoitre pour toujours. .Te ne considéré
que cette mâle et sévère beauté dont la simplicité,
la noblesse n’admet pas les ajuste-
mens puériles du luxe, et qui désistant même
aux efforts du tems, conservé encore son
auguste caractère dans unq, Vénéràble caducité.
- J’ai déjà dit que la beauté n’étoit jamais
l ’appanage des hordes sauvages ou des peu-
pladçs qui habitent des climats situés sous
des:tèmpérâturës e^êmes^ Je dois remarquer
au§si, que les gouvernemens soumis
eux-mêmes à l’influence des .climats, ont
beaucoup d’empire sur les figures nationales.