288 HISTOIRE NATURELLE
un grand obstacle qui a fait rester sur cette
matière, plusieurs ouvrages au dessous de
leur sujet. J’ai dû de justes tributs d’hommages
aux fidèles scrutateurs de la Nature,
qui bravant les dangers des longs voyages,
et se confiant aux tempêtes de l’Océan, ont
conquis dans leurs recherches périlleuses
et lointaines des trésors d’observations. Leur
gloire est au dessus de mes foibles éloges.
Enfin, quelle que soit ma foiblesse et l ’obscurité
de mon nom, jé ne croirois point avoir
travaillé vainement*, s i, m’élevant à la hauteur
de mon objet, j’avois pu représenter
quelques fragmens de l’admirable tableau de
la nature humaine.
Res arclua, vetustis novitatem dare, novis
auctoritatem, obsoletis nitorem, obscuris lu—
cem, fastiditis gratiam, dubiis fiderri, omnibus
perd naturam, et naturoe suce orrïnia.
P l in . Hist. nat. L. I. Proefat.
D I S S E R T A T I O N
D I S S E R T A T I O N
Sur un jèuûe Enfant trouvé dans tes forets
du département ' de V Avèyroh , compare
aux sauvages trouées en Europe a diverses
époques ' ‘avec des remarqués sür frétât
‘ primitif de rilommè,
L or sque je çitois le jeune komme dé
IAveyron dans cet ouvrage, je ne;i’avois
pas vu moi - même, et je n’en parlais que
d’après les informations les plus sûres que
j’avois pu ;me procurer. Maintenant qu’il
est entre les mains de.l’illustre professeur
des sourds et muets, Sicard, et que je l’ai
examinee plusieurs fois, j’én offrirai, dçs, détails
plusf circonstanciés (1,). 11 teût été à désirer
qu’on, pût pu l’observer aussitôt qu’il a
, ( 1) Ge quet dijS icidu moral du jeune aveyronais,
est vrai dans le moment où je l’écris ; mais ou pense
bien que’ cet enfant „ s’éclairant par la. suite, n’aura
pluk la 'même ignorance ni la même simplicité ;jpson
aMe nd sera plu& Semblable , èt l’ôn ne doit pas m’ad-*
.cuser de fausseté, parce qu’il sera entré dans V-état
social et civilisé. ‘ s
T o m e I L T