couru le cercle de son existence physique.
Terminant notre course par l’examen des
derniers momens de l’homme, nous porterions
nos regards sur sa dépouille mortelle
confiée à la terre ou dévorée par les flammes
comme dans l’Inde et l’ancienne Rome. En
considérant tous les individus qui c@m-
posent le règne organique, qui deviennent
tour à tour la pâture du tems# inexorable,
comme de nouveaux enfans de Saturne ,
nous voyons au contraire la masse inébranlable
du globe résister à sa puissance exterminatrice.
Les êtres qui périssent ne sont
rien pour la Nature,'et Son empire paroît
avoir déjà souffert des atteintes fatales ,
puisque les continens sont jonchés d’osse-
inens la plupart inconnus (i). Peut-être le
genre humain doit-il disparoître un jour de
désSus la terre, et quelques-unes de ses races
même sont peut-être déjà devenues la proie
( i) Voyez-en des exemples nombreux dans plusieurs
oryclologistes .et voyageurs , tels que Knorr y Esper,
Kundmann, J. Gessner} Beckmann , Spallanzani y
Scheuchzer, Hollmann} Büttner, Colini, TVolck-
tnann, Guettard, Baumer, Tozzetti, Spada , Saussure
y d’jirgenvilde 3 Torrubia } Storr, Bourguet,
Sloane 3 Jefferson, les Gronovius, etc*
des catastrophes générales qu’elle a éprouvées
j puisqu’on observe des ossemens humains
dans quelques rochers de la Méditer-
ranée (u)èt de la cote du Pérou (2). La race
malayé dispersée sur des îles volcaniques,
éparses dans le vaste*océan du Sud, paroît
ne plus offrir que les tristes débris d’une
puissante nation.
La dernière portion de ce travail ne peut
appartenir qu’à un petit nombre d’animaux,
et sort de la règle générale de l’histoire naturelle
des êtres organiques. Elle n’est fondée
que sur le résultat de l’intelligence et
de l ’industrie du genre humain collectif, et
non pas individuel. La racine éternelle de
cette prérogative qui nous appartient à tant
de titres, repose dans l’organisation physique
et morale qui en est la matrice originelle.
;
Sanctins his animal mentisque capacius altoe.
Ovid. Métâmorph. T.
(1) Voyez Fortis, Viagî*. in Dalmaz. t. 1. Spallanzani
, Viag. ; et dans le Journal de pliysiq. an 7. Vers
Malte’3. et aussi Vers Gibraltar- .
, (2) Voyages de Marion et Duclesmeur ; ils parlent
darpehers immepses d’ossemens pétrifiés, qu’ils^ croient
avoir appartenu à des hommes, p. igAet i55* Ilseroit