de vie et de sociabilité, jaillissent de toutes
parts; une force inconnue élève, transporte
l’ame de l’homme devenu sociable#
Alors s’ouvre la scène de ces siècles d’héroïsme
, pendant la pauvreté rustique • des
nations et leur vigoureuse^ indépendance ;
c’est l’heure des austères vertus qui fondent
leur civilisation. A ces tems généreux,
que notre dégénération traite de fabuleux
parce qu’elle ne peut y atteindre, succède
l ’âge de la virilité', durant lequel éclate et
fleurit la splendeur, et la gloire des empires.
Ces brillans précurseurs de leür opulence
et de leur corruption, présagent leur décadence
et la vieillesse des peuples. Elle s’a -
cliemine1, avec lenteur, accablée par l’hyver
des années, elle les entraîne avec elle dans
la nuit de la destruction. Ainsi les phases
de la vie des peuples ont la meme marche
que le soleil dans le cours des saisons ,>et
que la vie dans l’individu, depuis l’aurore
de sa naissance jusqu’au soir de ses jours, i l
n’est pas donné aux mortels de faire rétro--
grader cette révolution constante. Plusieurs
nations ont été déjà moissonnées ; combien
d’autres s’avancent languissamment vers
leur tombe !
• Contemplons ici les principaux moyens
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