l6B HISTOIRE NATURELLE
nécessaire pour bien exécuter un ouvrage?!!
importe donc beaucoup d’élever et d’instruire
le foi ble enfant dès sa. naissance, à
l ’école des habitudes physiques, si salutaires
pour son développement moral; mais toutefois
n’allons pas* texercer à l’exciès ses forces
musculaires ; n’allons pas y sur-tout, enchaîner
dans des langes lés premières ’impulsions
;de. sa; vie* Puisque les liens du corps assers
vissent l’ame, et l’empêchent de prendre
toutes ses dimensions naturelles r comment
d’enfant esclave , apprendra-1-il à devenir
homme?Les premières impressions des sens
sont les fondatrices de notre, entendement ;
elles durent jusqiÜau tombeau. Si la base de
fédifice est poséejsur un sable mobile ; tçht;
doit s’écrouler avant"le terme. II est d’Une
extrême importance de veiller sur lés premiers
déVelbppemens de l’ëhfancé; puisque
le caractère originel de chaque r individu
n’est souvent que son produit, et que r disciples
des objets qui nous entourentnous
en recevons toutes nos pensées. L’intelligence
des choses nous pénètre par les portes
extérieures de l’ame, qui sont les organes
dès sens.
L ’instinct sÿ t un sentiment inné ; originel,
qui veilie à la conservation de tout
■ Î3U * * # NR*E HÙMAJN. ; - 1 *?§
être sensible; il a pl us d’énergie , a mesure
que l’individu plus foi ble en réclamé davantage*
teslâtâncë. Je dis qu’il est iriné^ car
nods aVOns vu ci-devant qu’il ëtoit antérieur
à toutes les’ idées,* de même què la
sensibilité qui le forme, et qui est elle-mèrtic
le résultat > de l’organisation. Distinguons
donc nos sentiniens naturels , de nos idées
'acquises § qui en sont la suite.
ËII m 0 inékieîtâhtIdè diiférerice;;entre le
sentiineht et lu pensee, que 1 un dès deux ,
poussé à l ’excès^ éclipse toujours l’autre. Un
spirituel, trop
riche eil mémoire', est toujours extrêmement
froid dans tout sentiment. Il vit dans la tête,
iFest mort dans le coeür,- il ne sait plus être
•touché ;; dépouïvu de la chaleur dû génie *
iPdissérteyifraffine, il aime le clinquant;
PeVchefod’oeuvreSdës arts et des sciences ne
•font qü’efÛêurèr son anië frivole ; il est eunuque
pour la perfection.Cs
Plus ardent et moins épilègueur, l’homine
sehsiblëOesf vivement ému , agité, pénétré
dans son intérieur. G’èst son coeur qui brûle,
qui se déchire , et non sa surlace qui est effleurée.
Il n’a pas de l’esprit, mais du genie.
Le simpleI le< nobleÉ fl’énergique , le touchant
? le sublime, voilà les caractères qui