Quelque éloigné que paroisse d’abord le
rapport qui lie un heureux et sage gouvernement
à la beau-té générale d’un peuple,
on 'en sera moins étonné* si l’on reconnoit
combien les passions gaies ou tristes demeurent
empreintes sur les figures. Long—
tems continuées, ces affections y forment des
caractères indélébiles. Tous les sentimens
nationaux dépendent de la nature du gouvernement,
plus ou moins secôndée par la
qualité du sol. Plus un peuple est content,
heureux, tranquille, plus il offre de belles
formes ; et s’il peut leur associer des sentimens
de fierté et d’indépendance, elles prendront
une teinte sublime et relevée. L’esclave
abruti sous la pesante chaîne de la servitude,
ne présentera qu’un port abject, une figure
stupide, un aspect maussade, ^contraint, dégradé.
Telles sont les~ causes de la laideur
des, peuples opprimés par le despotisme, et
de la beauté des nations policées ; après cela
peut-on nier que l’ame n’influe sur le visage
et même sur la conformation de tout le
cprpsL|w*
Puisque les forces* dé la vie se portent toujours
où l’exercice et le besoin lea appellent,
un travail modéré doit contribuer au dér
veloppement des muscles, et par cela même.