ses penchons ? Les arien taux comptent si
peu sur la vertü deë femmes qu’ils les tiennent*
sans cesse renfermées $ et qu’il ne faut
presque rien pour leur faire ( soupçonner
d’elles les plus étranges dissolutions; La prè-^
mière vue d’un étranger suffit souvent à Une
drientale pour s’abandonner à loi,pour forcer
même des inconnus à la satisfaire (ï*)u Ainsi
l ’esprit liumain tend toujours a se libérer de
la cant rainte nitimurin vetitum fsemperr cc Chez
des peuples qui ©nt des moetirs, P dit J. I. -
Rousseau, « les filles sont faciles elles femmes
sévères} c’est lè contraire chez deux qui
n’en ont pas ».
Dès les âges rustiques, les cèltéS ont autrement
traité le beau sexe que les asiatiques»
GeuX-ei, sultans inipuiâsans et |alouX, passent
en un instant , avec les femmes f de d’adoration
au mépris, d’une excessive idolâtrie a
une indifférence dédaigneuse, et même à lin
mépris insultant Elles furent, au contraire^
chez les celtes, non pas considérées -comme
les mstrumens d’une volupté grossière, mais
( ï ) Consultez :Savary , Lett, sur l’Egjpt. t. 1.
Toutefois cet auteur rie' mérité pas en tout point unte
exacte éiôyàivée J îiiais d’âütïeà Yoyi^eiks diséü't de«
eposes analogues'. * :1': • ** ® ■
plutôt comme les sensibles et laborieuses
compagnes de l’homme guerrier, Leur estime
ne pouvoit se conquérir que par des actes de
courage, par la noblesse des procédés et la
générosité de la vaillance. Elles faisoient
plier sous le joug de l’amour ces races fières
©t indomptées ; elles brisoient d’un regard,
d’un mût ,.d’un foible geste leur caractère
farouche. : Devenant. le prix de la valeur ,
elles ploient assez fières de leurs droits pour
exiger de leurs amans qu’ils bravassent les
dangers pour elles, A quel titre un lâche eut-
il os© demander les faveurs d’un sexe altier
et sévère 2 Quelle femme eut voulu s’abaisser
jusqu’à un amant sans honneur? Remplies
d’inllexibles sentimens de hauteur par les
liommages qu’on leur prodiguoit, c’eut été
les mépriser que leur présenter un nom in-
connu. Ainsi, ne voulant céder qu’au cou-
,rajge^ seul honneur connu dans ces siècles
de fer , les femmes se crurent bientôt aussi
nécessaires à la gloire des héros qu’à leurs
plaisirs. Quel triomphe poup une jeune
beauté, pour un sexe foible et délicat, d©
voir à ses genoux ces intrépides guerriers
que le fer des combats et l ’aspect du trépas
n’a voient jamais fait reculer! quel empire elles
avoient acquis ! quels sentimens de fierté et