174 HIS TOIItE NATURELLE
mais elles l’attendrissent davantage pour le
compatriote. -Toutefois , s’il n’est point
déshonorant pour le philosophe, de cédera
«n préjugé 7 c.’est su rtou t à celui qui considère
les peuples européens; et leurs colo-
niés comme supérièurés^à toutes tes autres
qui couvrent la surface du monde. i l est bon
d’établir,■> de respecter, d’enraciner même
le préjugé qui. nous fait préférer et chérir
nos propres concitoyens et nos contrées policées
, plutôt que .des hordes barbares et
inconnues, et des climats étrangers4. Ce« n?est
pas le seul préjugé qui soit utile r car un
hon nombre;d entre eux! sont des sentimens
qu’on doit habilement employer?'*pour, ,1a
perfectionnement de la civilisation.
Eh quoi ! me demandera - t-on, si un pré*..
jugé, c’est - à-dire | souvent une erreur, est
utile ,-il y a.donc.des vérités- préjudiciables?
Oui , sans doute quelquefois ; mais c’est seu~
lementpour l h&azmejpolicée Puisque nous ne
sommes plus dans la simple nutum,Jde quel
droit prétendons^nous suivré toutes les vé*
ri tés qui l’accompagnent ? Puisque les liens
sociaux -sont eir perpétuelle côntradictioii
avec l’intérêt privé ; puisqu’il faut émp&t
cher l’homme de devenir la proie de ses
appétits grossiersyde son ambition , de son
DU &ÉHB.E HUMAIN* %fS
égoïsiné ; puisqu’il faut river toutes les affections
individuelles, et les pensées même
les plus Extérieures, à l’unîŸe^sali té des membres
associés, la voix de l’imposture a pu
devenir nécessaire, où la force ne pouvoit
pénétrerElle a su asservir les cohscieiiëés
qike la vioîeüee n’auroif pii dompter. Mais
arrêtons-nous. . i '. V Ah y l ’erreur sàhs doute
fait quelquefois du mal 1 Cependant il est
dès Erreurs innocentes^ Et pourquoi'lés’détruire
si ia vé ri lé èlle-mErnè devient; uh; instrument
dç< destruction daihs la main d’un
fur jeux£Quand les hoibiriés auront tous un
coeur droit et juste, èn ne devra pasEraindre
toutes- tes ^éMtës^AèuEEcJât * n’est dan^érëhx
que pour les aiUCS accoulUràéeS aux ténèbres
de la corruption^? il tes' aveugle au lieu de
les éclairci?. £■
Lu marche des.connoissânces a së^sièfcleé
d’intermittétiéè1 jlëofnnîë^èsEems îâ’ù E f •
LeseamauX dès prospérités nationales ,’ dn-
verts apipi;,’^^°'ïhdméhà{::de désastres'1 et
d’angoissés ; les dohfcëurS’de la tfàii'qtilllité
S u c c é d a n t aux to u rm e n té s qui ébfaUteht les
états j tournent tousses; èflbrts de l ’in d u ë -
trie vers le bonheur général des: nations.
Les tempêtes politiques sbnt quelqüëfôis des
ressorts qui stimulent, qui réveillent ÏEsffrit