Dans la seconde classe nous rangerons
toutes les sciences et tous les- arts qui résultent
du jugement ou du raisonnement qui
en est la suite; Tels sont les arts, mécaniques
de toute sorte, les métiers et manufactures
, les sciences exactes, la physique
générale et particulière , la chymie, l’histoire
naturelle dans son vaste ensemble
la médecine ^ la logique, la métaphysique,
les diverses branches de l’ontologie', la
philosophie dans toutesses ramifications ,
la politique ; enfin les mathématiques soit
pures, comme l’arithmétique, la géométrie,
l’algèbre , soit mixtes telles que la mécaT
nique, l’astronomie,; l’optique , l’acoustique,
la dynamique , la navigation ,! etc. Cette
immense et exacte partie dès eonmoi&san-
ces de l’entendememt humain n’àppartient
qu’aux peuples policés ; elle contribue plus
qm toute autre* à leur civilisation. Plus ces
connaissances sont cultivées, plus la société
humaine est perfectionnée, plus elle jouit
d’ono vivo e t pure lumière. Hbureuses les
jiatinns européennes q u ik s honorent.; c’est
par leur moy^n s qu’elles sont de venues les
dominatrices du monde et qu’elles jouissent
des bienfaits de la terre èntière. 0agë assuré
de la félicité de l ’homme , ce précieux oindre
t)U GENRE HUMAIN. n 5
^instruction doit devenir d’un extrême intérêt
politique, pour élever la société au plus
jhautvdégÉ'ë de splendeur et de gloire. A mesure
que ces sciences exactes sont portées
à leur comble , élles diminuent l’empire des
connoissanceS de sentiment ; elles énervent
€t minent insehsibleniênt tout cë qui tt’ekt
qüb de pur àgtémént - ou plutôt, tout de qüi,
dgitant vivement les coeurs , peut faire le
bonheur et lé malheur moral des hdbitnes.
Ainsi lés siècles de philosophie succèdent
ïiaturellèment aux âges des passions héroï-
ques^, dé ces -éternelles àoïâpagnëg de la
poésie ët des fictions, et en même teins
de diversés espèces dé fadatlshle, de là èü-
desse (i) et de la barbarie.
(0 Ce que je dis ici n’est point contradictoire à 1 W
niondeêe que be furent lespoëtesetleurs fictions qui
établirent Jes premières ébciéiés. il est très-vrai que les
^êctes de barbarie dont je parfë, iofii déjà un avance-*
ment de ^rf©ctio!rl« ëiftent humain, puisqu’il e$i é vidénfi
qu’il existe des peuples encore plus sauvages, et plus
voisins de l ’état de; nature. Ainsi "Orphée f Horifère ;
Hésiode; ont contribué au premier perfectionnement
^ grecs presque sauvages, mais les Lycurgue, les
Solon, tes Platon, les Socrate, les Démocrité’, les'
Aristote, etc. Ont formé fa sëconde époque'.de leur
perfection, et font plus aVancé© qu’elle ne l’étoit.
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