*58 HISTOIRE NATUEEIitiÉ
chère, au milieu die vos amis et de vosfrèreff,
ces sentimens délicieux, ces passions nobles
et généreuses, cette concorde, eétte douceur
de moeurs, ces pures et saintes vertus 5 cul-:
tivez les. connoissances, bienfaisantes , les;
sciences et les arts , qui tressent des roses?
du plaisir, la chaîne de nos destinées, et
qui préparent à? notre vie une ldngtte suite
de, prospérités.»É
Homme, désabuse-toi, laissé dire le Vulgaire
; la perfection des sentimens «et de la
raison fait le génie , et les connoissances
font le bonheur de rhum anité.Qde les peuples
barbares se plaisent dans leur féroce et stupide
ignorance ; c’est à l ’européen qu’il ap^
partient de gouverner l ’univdrSp'pâT
génie et le noble -courage de la vertu.
| Quel est donc cé principe «i’inq^uiétude j
d’impatience qui nous secoue, nous épureÿ
nous façonne- sans > cesse dans fe?éeurs des
siècles ? C’est une vive sensibilité qui crée
des besoins*, qui; invente- deâ'itoéyénây qnif
allume leJeu dutgéhie. ©On^idérbns^jen effet,
que l’homme est pourvu d’un système Wêrfe
y eux très - d élicat. Lia massé defeon cerveau È
comme nous l’avons dit, est proportioitnél^
lemerit plus étendue que celle des autres?
mammifères. Les nerfs qui en émanent sont
DU g e n r e h u m a i n . i5q
d’autant plus susceptibles d’impressions
vives, qu’ils ont moins de grosseur respec--
tiyement à leur commune origine, selon la
remarque de Soemmering (i). Il paroit ainsi
que les nerfs n’agissent point en raison de
leur masse, puisque les nègres et sur-tout
les; différons animaux, les ont à proportion
plus gros que nous , quoiqu’ils témoignent
Une moindre sensibilité. Enfin, celle-ci dépend
presque entièrement du système gastrique,
dont les vives irradiations de sympathie,
se répandent dans toute notre écb^
nomie (2). un aliment, une boisson des-
(1), Dissertatio de Basi encephali Gotlirig, 1,7-70 f
p. 17 ;, voyez, a(ussi, Mbjel.,, elù.jcpnsultez || sect. 4 dd
cet puvrage.
1(2) Pechlin a vu un liomme malade d’une faim
damne vermineuse'] qui eut pendant tout ce teins les
idées les plus lumitteusls ," finleî llgefiée la plus vive •
mais qui perdit tout-Pela par sa gù&disPn £ comme le
fou, dont parle- Horace: , fut privé de ;même de la
' ^ui faisoi t so n plaisir. "
Pomme, Traité’des vapeurs ., t. i , cite un fille qui,
perrdufrt Tes païôxysrnës dë ce\TB1OTecïïon,'TaTMrîrdes
"l^rs',, parlait avee éloqueia.ce , et râontroit Une très—
grande vivacité d’esprit$? quoi qu’el le fui ; dans d’autres
t>pras , au dessous- d e - la médioerilé-. 'Pechlin a parlé
ai^ssi d’un scorbutique tout pourri , dilt-ilf, qui avoit
»né gourmandise extrême ? avec ua ësprit élendu ,