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On sait qu’on extrait ce ver en le roulant peu à peu
autour d’un bâtony s’il casse , il, cause de violentes
douleurs. Au reste, cet animal paroît avoir une grande
analogie avec le gordius aquaticus ,etpeut-êtrea-t-il
le même mode de reproduction (i). On a employé
contre lui , avec succès, une dissolution dans l’alcobal
de muriate oxigéné de mercure, ou liqueur de van-
Swieten.
Plusieurs médecins (2} ont cru. devoir regarder
comme une espèçfe. de dragonneau,. ces vers qu’on
trouve quelquefois ", sur-tout dans les pays chauds ,
sous la peau des enfans nouveaux-nés, et qu’on ^.désigné
sous le nom dé cririons (5), ? comçdones ; mais ces
animaux sont très-différens des vers. On leur attribue
deux especés d’antennes , ùhe queue garnie à son
extrémité, d’un pinèeau dé psÆS , et un corps Irépflé
à sa partie antériëure. On leur a figuré comme deux
y eu x , et le corps divisé en segmens annulaires ; mais
ils n’ont pas été mieux. examinés. On ne sait pas
même si ce sont dé vrais vers, ou plutôt des insectes. *1
produisent.' Schw'eiïk.feld , T h e r ip tro p h . Silesjae. p . 556, et
W e ls eh iu s vena. medin . pag . 3n , ©ut - v u . des f gordius > en
E u rop e * §
( 1 ) A le x a û d . B a co u n in , Mém^ ac. T u r k i , * 7 8 $ , d i t que le
gordiUs e st o v ip a r e ?efe v iv ip a r e . O » »peut ra id d e r ânrpuiièïnent.
E a chaleur le . fa i t m o u r ir ., *
_ (3) D a n ie l - f to r s t iu s , l ib . 4 , obs, 55,. Am a tu s L u s ita p u s
K.u£ner , S c h e iA ., Montuus. , ,L e o n e ll i, ^ E ç u s n e r , B o r e l l i ,
e t M u l le r , e t le s A c t . e ru d i to r , 1683., p«.3i,6,, f ig ., , ainsi qùe
^plusieurs autres.• q u i-eu o n t parlé.
(5). V o y e z la ; •Disseytatip.n de , Gomedpnib-us,, Joli. G od e£
.W o l f , 178 g , Leipsik^,,^“ . et c e l le de E a çou n in . ..
*ê que je serois porté à croire, à moins qu ils ne soient
de l ’espèce décrite par Chabert, sous le nom ascaris
érino, espèce que le citôycn Lamark range dans lo
genre crinon, sous le nom de crino truncaius (1).
On a observé dés dragonneaux qui étoient devenus
très-grands peut-être ont-ils la propriété de reproduire
leurs parties perdues ou amputées.
Le iricbure (2) est un autre ■ tfer qui ne se trouve
guères qué^cheZ lès personnes d’une constitution
molle, et sur-tout chez les diârrhoïques (3). Il se
tient ordinairement dans l’intestin cæcum (4). Sa
longueur est'de six à sept centimètres ; son corps ,
sur-tout chez les mâles, est souvent céntounié en
spitale. Son eXtrèjnité postérieure est grossie èn
forme de massue 5 mais l’antérieuï'e oh est sa tête, est
filiforme, avec un petit noeud à la fin. Très-finement
stêié dans sa partié antérieure, il est encore erenelé
sur la longueut de’sôri dos, et lisse en dessous. Il ne
paroît pas que cèt animal soit, bien dangereux j il vit
èn troupe. Sa fetnellé, qui est plus mince, et qui n’a
pas cette trompe capillaire comme le mâle, est
ovipare. 1 *4
(1) D an s s fs Préleçons , C h a b e r t d i t qiîè" Cette espèce est
■ Çrès^nombrçii&p/d.aps dive rs an im aux ; e lle ne. se tien t, pas
dans lç c^nalj in te s t in a l , mais dans Te' t is su c e l lu la ir e , ètc.
' (2) T richo cepha lus h om im s , L . G ip . T r ich u r is , R o ëde rè r
e t W a g lp r , de m orbo mucoso t p. o â ^ G o t t in g , 1763 , B lu -
menbach , n atu rg . p. 4io ƒ W r is b e r g , de animale, in fu so r .
p. 5 , W e fn e r , H a p p . , etc .
{3} Voy-e? ro u y r a g e rde E o ëd e re r , de morbo muposo. L . G.
(4) i l ést p lus ’ rare dans les autres in te stin s , sur.-tout les
grêles.