que cet enfant s’y retiroit pendant l’hyver ,
quelqûes-uns de ces antres étant profonds,
ils demeurent d’une température modérée.
Quoique la langue de ce jeune sauvage
soit bien conformée (1), et non pas adhé-*-1
rente au palais ( 2 ) , il n’a d’autre langage
que des sons inarticulés (3 ). Ses accens,
(1) Celle du jeune lianovrien étoit très - épaisse.
Brest, samml. 4 > $ 5g.
(a) Comme étoit le sauvage irlandais de Tulpius,
Ôbserv. med. p. 298 j sa langue n’étoit pas attachée au
palais, mais seulement presque adhérente.
(3) Aucun homme hors de l’état social n’a dé langage
articulé , d’où il suit qu’il n’y a pas de langue primitive
, excepté celle des cris. L ’irlandais de 'Tulpius
imitoit le bêlement des bpébis, parmi lesquelles il v i-,
voit. Obser. med. 1. 4 , c. 10. L a champenoise avoit
une sorte de chant comme lés oiseaux;. Allgemeine
Magas. t. 8; et des cris gutturaux, I I . . . t , Hist. p. 17.
L é jeune ursin de Càrihor, Natural historÿ ofFoland.
t. i j p. 342 fet 349 j avoit le hurlement des ours. Celui
de Rzackinshy, Hist. nat. Pol. p.. 355, et Hartknochr
u ’avoit aucun cri. Hérodote, Claudien et Suidas rapportent
l ’histoire des enfans élevés seuls par ordre d’un
roi d’E g yp te , pour connoître la langue primitive. Ils
n ’avoient que le cri de la chèvre , leur nourrice.
Schelhammër, dd Loq. p. 20 a nié que l’homme ait
naturellement une voix. Jacob Savary a prouvé le
contraire. Valentyn, Diss. epist. 9 , p. i 65 , sq. j et
qu il fait entendre rarement, excepté dan»
quelque affection, sont assez bruyans, surtout
ceux de colère et de déplaisir ; dans
la joie , il rit aux éclats \ lorsqu’il éprouve
du contentement, il fait entendre un murmure
, une espèce de grognement. Il n’a pas
de cris rauques, ni effrayans ( 1 ) ; presque
tous sont gutturaux (2) , et très-peu dépendent
du mouvement de la langue. Il a des
signes seulement naturels, et en très-petit
nombre, tels sont tous ceux des passions 5 mais
il en a appris d’autres conventionnels, depuis
qu’il Ist pris. Ses accens naturels font
présumer qu’il n’èst pas muet, bien que les
personnes muettes aient aussi quelques cris.
Peut-être soupçonnera-t-on que sa blessure
sous lè cou , ayant été faite à l’endroit de
plusieurs muscles qui vont de la langue à * 1 2
Salmuth y 1. 2 , Obs. med. 5 6 , rapportent que des
enfans délaissés seuls se firent entr’eux un langage
sans maîtres.
(1) Comme la fille champenoise, H . . . t , Hist. p. 17
et 18 j mais elle ne les faisoit entendre que lorsqu’on la
mettoit en colère , ou qù’on l ’effrayoit.
(2) Rsaczinski, Polon. p. 355. Connor, o f Poland.
t* 1 , p. 24s* Hist. d’une jeune fille champ, p. 17.
Là gorge de celui de Tulpius étoit trèsrlarge, ibid,
p. 298.
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