*22$ HISTOIRE NATURELLE
mériter l’approbation publique. Le prix d©
l ’opinion , et la difficulté de l’obtenir croit
en raison dé la concurrence des individus
rqui la recbercbent, et du nombre de ceux
qui raccordent; cette récompense est d’autant
plus desirée qu’elle est plus rare ; et plus
obère,C’est l’isolement qui abrutit l’bpnnne,
jgn laissant engourdir toutes les stimulations
des passions et de l’amour propre qui cherche
lesrjdisünctions; et les préférences. C’est, le
défaut de rapports sociaux qui laisse rouiller
tous les, ressorts; d e l’émulafion £rti mettent
en oeuvre 'l^sf ressources de^ l’intelligence
Toutefois plus les liommes se rassemblent eq
grandes masses dans des cites populeuses,
plus il y a dedépravation,; d’imoffiralité*
Ct d’attentats Â&i tous les| genres j{ ,§of V|pat
l ’ e x c e s s iv e d is p r o p o r t io n des, f o r tu n ^ ^ ^ o l f
par le déchirement des intérêts qui se frois-
gent, pu par les fureurs sacrilègçs.déd’opur
le n c e et de la misère?; soit enfin, par joqt çç
cortège de vices
pendant, lorsque ces. passionasdnf bieq gqu-
Yèrnées, c ’est au milieu df
que s’élèvent souvent les coqqeptipqs
mortelles du génie , et le faisceau lumineux
des , connoissances; humaines. ToutupUS
prouve qu’à me$tt?e>: que upus itendous à
iplus grande perfection , les moyens mai
dirigés font éclorre une dépravation plus
générale et plus profonde. Les peuples offrent
alors plus de corruption, parce qu’ils n’ont
pas su mettre un frein à leurs penchans par
de sages institutions* Est-ce une raison pour
empêcher leur perfectibilité ? Les roses ont-
elles moins de beauté,parce qu’elles croissent
sur des tiges épineuses Et le fruit de la
vigne a-t-il moins de douceur en appuyant
ses branches pliantes sur les; âpres buissons,?
Une civilisation mieux réglée adoucit et
purifie les moeurs*, et n^est jamais elle-même
la cause de la corruption: Pour roi t-on mettre
en balance les immenses avantages de la
perfection avec les crimes; qu’on voit naître
avec elle ?fN’y a-t-il point d’attentats commis
parmi les peuplades barbares.? Peut-on attribue^
nos maux aux sciences et aux arts ?
Que serions-nous sans eux?. Quels biens les
sciences n’apportent - elles, pas aux nations
opulentes • et déjà corrompues , et combien
ne les adoucissent-elles pas ? Sans elles tous
les peuples ne seroient qu’umranlas impur
de,riches brigands, et le repaire de tous le&
vieca * s^qs l’apparence même des vertus.
Que n’avançé-je un paradoxe, en assurant
que tout homme dont les manières sont