poil , lui est désagréable et l’empêche de s’y retirer.
La niga , ou tanga , pulex penétrans L. (**') est
une puce américaine de couleur fauve , dont la
trompe est aussi grande que le corps. Elle pénètre
dans les jambes des hommes qui marchent nu-pieds.
C’est là que la femelle s’y remplit d’oeufs de telle
sorte que son abdomen est bien cent fois plus gros
que tout son corps. Ces oeufs déposés dans la plaie que
la mère a faite , donnent naissance à des ulcères malin
s , dangereux et même mortels. On retire ce nid
d’insectes avec de grandes précautions.^ On doit réunir
à ôette espèce le pediculus ricinoides de Ro~
lander.
Je ne décrirai point le pou après Mes Swammçr-
dam, R ed i, Bonnani, Joblot, Baker, Ledcrmullcr, etc.
Ce dégoûtant insecte ne subit pas de métamorphose.
On a prétendu qu’il préservoit les enfans du. coryza ,
de la toux, de la coqueluche , et de toutes ces maladies
qu’on attribue à une humeur dans la tète ; mais
les ulcères achores qu’il y excite et qui servent de
cautère, ne sont rien moins qu’utiles. Plusieurs plantes
âcres , comme l’ellébore blanc , la staphisaigre , les
coques du Levant ou de Ménisperme , celles du laur
ie r , le poivre, la grassette , le safran , le lycopode ,
et enfin les préparations mercurielles font périr cet
animal. Quelques auteurs ont assuré que la grande
chaleur de la ligne équinoxiale le faisoit mourir ;
f( i ) TJlloa , v o y . t. I . M a r cg ra v . B ra s i l. ,p. a i g , Hans S lo an e
h is t , .o f Jamaica. Jn trod. p . $ j $ , e t t . I I , p. 19 1. B r o w n ,
Jamaic. p . 4i 8. C a t e s b y , o f C a ro lin a , t . I l l , p . 1 0 , tab . X ,
fig s-5. F a b r ic iu s , Species in s e c to r . , t . I I , p . 383 , n ° a , et
Mantissa in s e c to rum , t . I I , p , 5x4 , n ° 2.
le grand froid lui est très-contraire aussi. Une variété
du pou se tient dans les habits de préférence j
elle est , dit-on , plus blanche.
Un autre insecte encore plus dégoûtant est le morpion
, pedicidas pubis L. Examiné par Mouffet, Schen-
ckius, Redi, Fabricius , etc. il a présenté*un abdomen
echancré, poilu et des pieds fourchus avec lesquels
il se cramponne fortement sur la chair. L ’huile em-
pyreu ma tique de tabac et les onguents de mercure le
détruisent.
Plusieurs insectes du genre des çtcarus ou mites t
attaquent aussi 1 espece humaine. .Çes animaux pa—
rasites ont huit pattes, un suçoir à la bouche, accompagné
de deux palpes .filiformes. Rien n’égale leur
prodigieuse multiplication. Ils sont souvent le principe
de diverses maladies contagieuses , telles que la gale ,
etc. Bien que différentes espèces de cçs insectes ;ne
■ soient pas attachées uniquement à l ’homme , toutefois
. elles peuvent y vjvre. Telles sont Yacarus reduviug
L. ou tique de brebis, et Yacarus hirudo} Fabr. parmi
les norvégiens. *
Mais une autre espèce de chique que Marcgrave a
trouvée au Brésil et qu’il nomme iatçbucupst Yacarus
Jtanguisugas de Roland er. Elle attaque les Jambes
des hommes nus > ?comme le pediculus ricinoides et
la nigua. Elle se cramponne dans la chair et se gorge
de sang.
Le ciron est une trèsrpetite espçce de mitp, acarus
siro L. (1) , qui vit dans la vieille farine et dans les
( 1) F a b r ic iu s , Sp. ins. t . | g | p. 48g ; n ° 2 1 . D e G é e r , Métn,
b ise c t , -t. V U , p. 97 , n ° . 3. R i r in u s , de p x u r i tu , p. 1 8 , fig,
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