les principaux évènemens de la prise decet
enfant (1).
<i) Notice historique sur le sauvage de l ’A veyron, etc.
Pan s , an 8, in-8, p. 21 et suiy. — H y avoit trois ans
et demi, le i 3 thermidor an 8 , qu’on aperçut dans la
partie du bois de la Caunè, appelée la Bassine, département
du Tarty,, un enfant entièrement '
fuyoit à rapproche des homtnes. Ôn lé guetta; on lé
v it chercher du gland et dè& rà^ïness pour se nourrin
D apres le rapport officiel du commissaire près le canton
de St. Afrique , Guiraud> adressé âuconamissaiee
central , .13 ; pluyijôse an 8 , on se saisit de cet enfant
avec peiné j mais il s’échappa. Quinze, mois après sa
première évasion , trois chasseurs le retrouvèrent à là
fin de messidor an y ! Ï1 grimpa Sur mi arbre ; maisbette
ressource nè put lé Soustraire aiïx èhàssfeurs. Voilà la
date de son entréé dans la soçiéîté j î l fu.t conduit à la
Canne* : ...
I l étoit tout n u , vivoit de glaptls ? de pommes de
terre 'ou de châtaignes crues. Mis en pension chez une
v eu v e , il s échappa âu bout 4e huit 'joürS/ èt resta
errant sur les montagnes et dàrtS les harnfefiuk. H yéctit
ainsi vagabond pendant si x mffisj et exposé au froid
d un des h ipersles plus rigoureux-
Ce tems çtant plus.doux , il entra , k j 19 nivôse an 8,
à sept heures du matin, chez un
villç de St. Sernin, n’ayant que; les lambeaux dtune
vieille’ chemise , -reste de sÔnliabWlement à la Caune ,
six mois auparavant. Le yôfhmîSsaire du gdûvérne-
mént dé cét' ëndïoît y Ootistant SbiM^Éstève, dans son
Ge jeune garçon, qui paroît âgé de onze à
rapport officiel au commissaire central, daté du 11
pluviôse aû 8 , teffiôighe « qu’il le trouva se chauffant
avec plaisif, marquant de l’inquiétude , lie répondant
à àücüne quéstiori,rti par la voix ni par signe; mais
cédant avéc cônfiàhcé à dès caresses réitérées. On lui
“dohria des pommés dé terre qu’il jeta au fpU pour les
faire levure ; mais il ne Voulut pas des autres alimens ,
tels hué viande cuite et c ru e , pain de seigle et de fro-
îà’érit', pommes',' poires , ^raisins, n o ix , châtaignes ,
‘|tand * panais ? flaira les uns après les
aritf ès. l l mangea lès pommes de terre toutes brûlantes
a d'emri- cûités^+en les. prenant au milieu, des charbons
arâenSf'Il mànifesfdit la douleur^qu’il qprpuvoit
fen sé brûlant, par dés crfe inarticulés sans être plaintifs.
Ayant istoi£* enfant le conduisit vers une cruche
dî’ eab pour demanaer \a boire, et dédaigna avec des
marques d’impalipnnè| le vin. qu'on lui éffroit. Son
déjèû'nër fihî. f l "court a la porte et s’enfuit de telle
maniéré , t qu’on 'eu t'b içn de là peine tà l ’atteindre ;
mais-ir.se laissa ramehéf-sans témoigner ni, peine ni
plaisir- Il parut éprouv.er une sensation çgrpablev.à la
’vue au gland .qu pn lui avoit présenté , et qu’il tint
lông-féms én sa main. Son air satisfait n’êtoit troublé
que par intervalles ; . son dénuement absolu, l’idée
d’ étr^e privç du p^ejn ajr , ihe firent ju g e r , continue
c l' garçon avoit yéçuv dès sa. plus
tendre enfance dmis.ies bois , etranger aux besoins et
au^i habitudes socialeà,»«*,.
f/e 20 nivôse, 011 le transféra à l ’hospice de S. Afrique.
H ètdif, selon Guiraud, véritablement mttet. Quinze