i i 6 h i s t o i r e n a t u r e l l e
La troisième division fondée sur mémoire
est beaucoup moins importante. Les
connoissances qui en sont le fruit sont 1 histoire
et ses monumens. L ’esprit qui s’ëp
occupe fouille dans la poussière de l’antiquité,
déterre les médailles rongées, çon-,
fronte les époques, récapitule les événemens ;
compile les annales , les jour baux , les
mémoires; rassemble les simples faits. lia
critique soit sacrée , soit profane , soit
grammaticale,les langues vivantes et mortes,
les descriptions , les coutumes la chronologie
,les traditions appartiennent à son vaste
domaine. Elle est plus utile dans l’énumération
simple des objets de k Nature , dans
la géographie , l’hydrographie , la cosmologie
, etc. Elle transmet aussi à la mémoire,
la vie des héros et des hommes célèbres qui
seront illustrés dans tous les siècles, qui ont
été les bienfaiteurs de l’humanitéq ou bien
elle retrace à la postérité , avec une plume
de fer les attentats des méchans , la férocité
des tyrans ; c’est elle qui burine en trajts
ineffaçables, les forfaits; de l’injustice et de
l’oppression , pour la terreur éternelle des
hommes puissans, et pour venger l’innocence
écrasée sous le fer des bourreaux.
Toutes les nations cultivent plus ou moins
îcetté grande partie de nos connoissahcés \
mais celle-ci est plus bornée à mesure qu’on
s’occupe davantage des sciences de raisonnement.
Toutefbis cettë dernière branché
sera toujours plus estimée dans le nord que
les autres parties de l’instruction des hommes.
La première, au contraire , 'est très-recherchée
par les peuples méridionaux ; la seconde
convient mieux aux régions intermédiaires,
comme nous l’apprennent l’inspection du
genre humain ét la nature de son esprit
dans chaque température.
Si toutes ces ramifications de l’entendement
humain coïncident avec les nuances
qhe lesxdiriiats y font éclorrè , si lès sciences
ne: conviennent pas également à toutes lès
nalions,lèlles s’accordènt moins encore avec
tous les'gouveriiemens; La seconde tige1 de
HÔs'connoissances est aussi opposée1 aux’
états despotiques y qu’utile aux peuples européens
qui j ouïssent d’urie forme de gouvernement
modéré. Aussi ne voit-on point
les sciences physiqq.es et mathématiques s’avancer
beaucoup, depuis tant de siècles ^
dans des empires asiatiques, et inême.à la
Chine au elles; sont .estimées V puisque le
despotisme y est plus rigide qu’ailleürs.
La troisième division des connoissahcés, qui