234 HISTOIRE NA TUREL LE
hommes, n’est-ce pas allumer un flambeau!
et crever ses yeux ? Tout doit, tendre au.
bien-être général, et malheur aux écrivains
qui ne prennent la plume que pour la corruption
de la société ! Puissent-ils recueillir
seuls les poisons qu’ils sèment dans ce#
nuées de romans, qu’un jour voit éclorre
et que le lendemain voit périr, après avoir
lancé leur venin ; comme $es guêpes qui
meurent en laissant dansi la blessurp^ la
fatal aiguillon de douleur.
. Si l’on sa voit combien peu la postérité
s’inquiétera de ce qui se passe j3^.xis les siècles
précédens, on écriroit moins sur les choses
qui ne regardent que lçs individus. Que de
millions d’puvrages sont et serpnt ensevelis
dans un éternel oubli. Qu’impqrietaux sjê|cljes
lu turs les petites .intrigues de. peux-çj ? jEn
quoi nous intéressent les sottises du lems
passé ? La perfectibilité du genre humain
dépend-ellp de çe qui se f#il.dap# un opin
obscur de la terre? Il n’y a ,quetes grandes
vérités q,ui puissent çcJaLrer• Içs nations: et
les seuls ouvrages qui inlérpaspnt l ’espppe
humaine peuveptsurnager dans ^inévitable
submersion des t,ems* T ° uies.lepj) etit.es choses
seront détruites,; les grande^ seules •de]tn!em
reront inébranlables.
Il n’y a qu’un pas du mal au bien ; c’est
Il l’éducation à le franchir. Quelle doit être
l’importance de l’instruction ! que d’hommes
vertueux, remplis de mérite, et capables*
d’éclatantes actions ,• restent incul tes-s sans
elle et meurent desséchés dans l’obscurité*1
Combien il faut déplorer les nations lorsque
l’éducation puhlique est négligée 1 Combien;
de sources de bonheur sont taries ! Si les
grands criminels montrent souvent une
force d’ame peu commune, il ne m an quoi t
à i ce& malheureux que d’être dirigés dans
le chemin dé l’honneur et de la gloire pour
en faire des * hérosen vertus ^ en? taie ns (;i).
Tel un jeune chêne demeure étouffé,sous
les ronces dès buissons, lui, «qui porteroit,
par une heureuse transplantation ,-rsa cime
orgueilleuse jhsques: daPS^’fi^ur des. ciéux ,
(i) bes anciensgrecs dpnnoient le nom honorable cl»
héros a tout hoiu.me qui excelloit d’uné manière sùpé-
rièuré dans une'j)rofè^sion’'ÿdèlconque ; ainsi Homère-
fut le héros flé la'poésiè yShcrâtè,- celui de la sagéssé ;
Plàton, !dé>la,morale ; Aristote j.rde'-la philosophie?* *çtc^
Pourquoi na pas, ;décQrer .dp pe, nerti j : nqs modernes.
Montesquieu, J^aqqnHftsearfcefî, .Çorpeillp,,Vpl-
ta ire , J, J. ffousseau , Buuqn, etc. , et dans les arts
aussi, N y a+toil que les guerriqps quTmeritënt éié titrÿ
• t «lès statues ?
I l, "•bnlno'J • 1> * :