car pn prend tous les moyens pour en faire,
et quiconque ne le devient q>as, a manqué
le but de son éducation.
Imitons la nature., cette bonne mère qui
ne commande que par la voix du plaisir.
Veut-elle nous engager à quelque chose ?
Veut-elle faire manger, boire, dormir, se
reproduire , nous obliger à, satisfaire nos
besoins ? Elle n’est jamais désobéie sans
danger, elle n’est jamais écoutée sans plaisir*
Voûtes les actions qu’elle prescrit sont agréaf
bl^s, et des sentimens de contentement: sont
les douces leçons qu’elle nous donne. Précepteurs
, suivez cette. route, si vous voulez
réussir.
v Consultons toujours le moral des peuples
relativement à l’empire deS^températuresb
et nous observerons que lès .contrées,bru?
lan tes furent le berceau naturel des iGiences ÿ
quoique d’ailleurs , elleskne.s’y soient pas
élevéesau point sublime où nous les voyons
en Europe. JSur les terrains dévorés par lç
flambeau du jour, le langage est naturellement
poétique et rempli de métaphores
ampoulées, de figures outrées, Les njoeurs
Sont extrêmes en tout ; l’audace y. devient
un^ désespoir; effréné , la vengeance y prend
nu caractère' atroce , .impiloyabfe ; la foiblesse
tombe dans la plus méprisable abjection
, dans la pusillanimité la plus lâche,
dans une terreur excessive. Les attentats
qu’011 y commet, surpassent tout ce qu’on a
vu de plus barbare; et les vertus y deviennent
presque supérieures à la nature humaine.
Là, jamais on nè voit aller la piété
Sans fanatisme ; la sagesse sty enveloppe du
voile de la fable , la science s’entoure de
l ’obscurité du mystère. Les fèmmes emprisonnées
-dans des harems , deviennent les
captives d’un despote dévoré de jalousie,
accablé de >son impuissance^' ^I/amour est
une ; flamme dévorante , insurinontable , qui
consume toutes les chaînes^ du devoir, qui
ne se contient jamais dans les bornes de la
raison. Une cruelle mélancolie, des coeurs
ulcérés, des passdobb' rongeante^di^plyeïit
iou s^ s li^ ^ d e ! la vie. Tout est excès,, rien
ne reste médipqre.
Bien différcns de .ces peuples, les: babi-
tans des zones glacées; Ae rapportent à la
nature de lenr propre climat. On' à dit qii’il
falloit les écorclW, pour Ifs rendre sensibles.
Leur esprit lônrd é automatique, à
cause de leurs, organes..épais, obstrues de
graisse ^ semble »avoir été employé 'tout entier
pour former la masse de leur corps.