i 4o HISTOIRE NA TUR E L L E
la remplit est répandu dans le système animé
des êtres, et plus elle influe sur toutes leurs
actions, Puisqu’on ne peut exister sans nutrition,
et que l’appétit de l’amour en est la
suite naturelle , leurs organes doivent être
universels. Puisque ceux-ci sont fondamentaux
, ils doivent être les moins variables,
jouir d’une plus 1j0ve sensibilité, dominer
davantage les vies partielles des organes
secondaires et subordonné^. Frappez l’esto-
mac ou les parties de la génération, toute la
machine animale tombe aussitôt; la vitalité
chancelle et s’éteint. Mais le corps soutient
presque sans peine des amputations de membres
moins essentiels 3 fortifiez les organes
principaux , et la vie en deviendra plus
énergique.
Ge n’est donc pas sans raison que nous
avons dit combien*la longévité était attachée
a la sobriété diététique, et à la modération
dans les plaisirs de l’amour.(i); plus ces deux
bases de l’organisation conservent de leu*
vigueur, plus elles doivent maintenir leur
flamme vitale de laquelle dépendent les
(i) Les orientaux qui se servent trop tôt et trop
fortement des femmes, dit Chardin, ont une pin»
çourte existence ; Voyage en Perse *t. 2 , p. 6<o* {
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attires. Il me seroit facile de prouver quelque
jour, par mille exemples,que presque toutes
nos maladies internes attaquent ces seuls
principes de l’organisme vivant, et que c’est
dans eux seuls qu’il faut chèfchér leur guéri*
son, puisqu’ils récèlent le flambeau de la vie;
Non seulement la sensibilité reste ainsi
déposée dans les membres suivant les proportions
assignées par la Nature, mais encore
celles-ci peuvent varier en forcé* La
sensibilité peut accourir et se transporter ou
la douleur la provoque au Combat, où le
plaisir l’attife à la jouissance. Tantôt elle
s’arme d’uile mâle énergie pour résister aux
attaques de la mort, tantôt elle se pare de
toutes les illusions dè fimagination pour
s’enivrer de volupté. La crainte, comme la
froidure pôlaifé, repoussé la vie dans l’intérieur,
elle la concentre , éllé Ta comprime,
elle la détruit ; lès membres extérieurs se
glacent d’effroi Jj ils se rèsâeffent, se contractent
; ils ont peur de Mssèr trop dé prise
à la douleur qui les obsède. Mais dans la
chaleur du plaisir , la flammé vitale vole
dans les organes extérieurs ; elle les embrase;
on les voit s’étendre, se développer,se gonfler
; ils semblent n’avoir jamais assez de
surface pour palper, embrasser, s’appro