la Hollande, la Suisse, l’Allemagne, Gênes,
Venise, etc. très-dlorissantes. Je porterois la
vue sur la Grècey ^Italie eti la Sicile mo-*
dernes, la Russie, tous les pays orientaux,
toutes les Indes j§excepté- les colonies européennes),
et je les ver rois languir ou plutôt
Croupir dans une lâche apathie. Ces pays ne
deviendront jamais 'éclairés heureux et
industrieux, tant qu’ils n’anront pas des lois
justes qui assurent lès propriétés ét leur in-
dépendance ( 1 ). L ’homme rampe sans s’attacher
au sol qui 11e lui appartient pas ; il ne
doit rien à la patrie qui ne prend pas soin
de lu i5 quel serait son dédommagement?
L ’athénien, le romain qui s’exposoit; aux
périls et aux privations pour servinseis»compatriotes,
comptoit aussi ah^êc sécuritéi sur
un pareil dévoûment pour l u iU n e armé©
romaine demandoit aux barbares 4a réparation
de l’outrage fait à un simple 1 cultiva-
(1) ’Voici les parolers* dé Cha^diti, Vtryàg; t. 2, p. ÿcf.
Comme les ’corps et les fortunés 'y "éont esclaves ( en
Perse ) sbus une puissance! tont à; * fait despotique et
arbitraire , les .çourages le, sont aussi^ On! q’y fait rien
que par intérêt, c’est-à-dire, par espérance ou par
crainte. Ils ont peine à concevoir qp’il y ai|:, Àes pays
oit l’on voit des gens seryir on rendre office par, pur^
vertu et sans autre récôinpénTsé.
teur romain. Croit-on qu’il faille des chaînes
et des;cachots, après cela, pour faireremplir
Je devoir aux habitans d’un tel paysü La
seule volonté des, hommes rend fort un petit
état ; tandis que les empires despotiques les
plus vastes n’ont point de consistance. Xerxès
et an million d’hommeis w : purent vvaincre
UH coin dciterre 5 et lesàimmenses c Oritréek
de l’Asie ,®ohÇ la. riche proie d’une poignée
d’ayenturiers, Toute la force des gouverne-
jnenjsg arbitraires ; étant employée pour les
maintenir contre les entreprises de ses pro-
pres-sujets qui sont autant d’ennemis ^ elle
.ne? peut- rien opposer aux chocs extérieurs.
Ainsi la puissance relative desfétats ne doit
p oint - se mesu rer pai; l’étendue des masses.
Les petits;r ^iOUt proportionné]] ement plus
forts à cause de leur plus grande indépendance
;,iÉ qui est la mûre de J ’umour du bien
public.
Comme Jeâ empires Où lèlpOuvoir estarbi-
i r aire, fer ment toutes les avenues au mérites,
dont l’éclat qepjpourroit|bqulévérser un>état
aussi valétudinaire , l’esprit
demeure dans l’abrutissement* Tel est celui
des grecs et des romains modernes.. Quelle
énorme différence de *ce qu’ils furent, à ce
qu’ils sont ! Si vous ne donnez pas égale