A P P E N D I X.
On n’y a pas observé des oeufs ni des ovaiées ( i ) ,
et l’on ignore le mode de leur reproduction. Les
hydatides humaines n’habitent point ordinairement
dans les intestins , comme les taenias * elles semblent
d’ailleurs être immobiles , tandis que les .taenias ne le
sont pas.
On ne connoît jusqu’à présent que deux espèce»
distinctes d’hydatides dans l ’homme , quoiqu’il paroisse
y en avoir plusieurs variétés (2) qui, plus
connues par la suite, pourront former des espèces,
La première est Vhydatis viscereilis (3) 3 sa forme
est un sphéroïde alon géob tu s antérieurement et
pointu à sa partie postérieure. Sa tête paroît renfer-»
mée dans sa vessie , ou du moins elle n’en est pas
distinctement séparée. Si on pique cet animal, il ne
montre de l ’irritabilité que dans l’endroit blessé. Si
Qn le met dans,l’eau tiède, il éprouve de violens raou-
Vemens péristaltiques. Lorsqu’il est sur le point de
mourir, il transude de tous'ses pores , la liqueur qu’il
contient. C’est une lymphe qui a une petite quantité
d’albumine , et qui n’est par conséquent que peu coagulable
(4).
Ces vers attaquent aussi bien les personnes saines
. ( 1 ) A moins que oe ne s o ien t ces m olé cule s b lan che s comme
glan du leu se s q u ’on v o i t chez eès ve rs. P a lla s , ib id .
(2) V o y e z de H aen , R a t io m e d e n d i , tom . XI , e t autres te ls
que P e y è r , jîten o n , R u y s c h , H arder , B a r th o l in , T y s o n ,
R e d i , H a l l e r , Wernier , R lo ç h , G o ë z e , y a i i -D o ë v e r e n , e tc .
(3) T a en iq v is c e r a l is , L . Gm , Tran sa c t, philo s tom . X L I I I „
p, 3o6 ; n ° . 47S , par T y s o n ; H o ë lp in , tom . I , p. 348. Sehr,
dur. R e r l. natur. P a l la s , mise, z o q lo g ic a , p . 3,68 et seq.
A p p e n d i x . 3 7 5
que les malades, ils sont rarement solitaires, mais
-souvent très-nombreux (i). On les rencontre communément
dans les sinus de la masse cérébrale , dans
certaines|tumeurs, dans les duplicatures du péritoine,
dans le foie; (2), les môles , le placenta , lé tissu cellulaire
dès hydropiques ; ètc. Ce qu’il y» a d’étonnant
c’est qu’on voit quelquefois plusieurs individus réunis
dans une sèule vessie’^5,).\Si 'eè caractère étoit constant
, A il indiqueroifc, sans doute, une; nouvelle
espèce»
La seconde hydatide, qui est plus rare , est Vhy-*
datis celluloses ; elle est longue d’environ troiscen-
timètres, sa forme est o valei §a vessie a des parois
très-dures ; elle se prolongé postérieurement en deùx
espèces de queues. Sa tête se voit aussi difficilement
que dans la précédente / et paroît renférmée aussi.
Elle a une vie extrêmement tenace , puisqu’un individu
vécut pendant huit jours
habite dans le tissu cellulaire qui se trouye! entre lès
muscles de l’homme. Ses crochets sont moins pointus
( 1 2 3) Journal de m é d e d ., 1 7 9 0 , j u i l l e t , p. 48; un e feînmë è ii
r e n d i t p lus de 120b. ”
(2) Journal de méd. tom e L X X I X , p . 345 , L in d . en v i t
q u i é to ien t te in te s de b i le . 11 les fit so r t ir p ar le m o y e n d u
mer cure qu’ i l recommande co n tr é e lle s .
(3) C e c i ne p a ro ît p o in t être une m on s truos ité comme quand
d eu x foetus se 'trouvent^ réunis ; car V h yda t is cerebràlis des
moutons attaqués de Jvprtrge est constamment1 r é u n i , commô
la granulosa. On v o i t qüe cè Caractère rapproche ces an im a » r
des zo o p h y te a composés. '
.(4) W e rn e r v e rm . in te s t . 2 , p. 2 , tab . 1. G o ë z e , e t. Haezt
rat. med. tom . I I , p.. i 4o.