l’indien qui se couvre de bouze de vache ,
l ’insulaire australien qui se tatoue et se
matachie, et le samoiède couvert d’une crasse
enfuméen’ont pas ce tact délicat et sensible
des nations européennes et policées. Si les
liabillemens de ces derniers les empêchent
d’être vivement affectés des intempéries et
des variations atmosphériques, leur peau
n’en devient que plus irritable. Il est facile
d’observer, en général, dans|la f multitude
des hommes , que leur esprit répond souven t
a la finesse plus ou moins grande de leurs
tégumens. Jamais, chez les animaux y le
rhinocéros brutal et grossierr^nMgalera la
yive sensibilité du chien, et le cuir épais et
çoriace de l ’âne le sépare éternellement d u
Coursier généreux qui : devine la, Volonté de
son maître.
Des labeurs immodérés rendent calleux
les organes les plus sensibles ; le repos ex-;
trême, au contraire, leur donne une tropk
grande délicatesse : l’exercice simultané de
l ’esprit et du corps est incompatible s’il est
excessif, et les grands travaux de tête affoi-r
b lissent les mouvemens de là vie. L ’estomac
en devient plus irritable, et rend l’homme
pusillanime. La continuité dé cette habitude
augmente encore cette disposition factice s
et cause une excitabilité trèswive dans tout
le système nerveux. Pour maintenir un
j uste milieu , il faut que le. 1 rapport > entre
l’intelligence, les sensations et là force musculaire
demeure toujours en équilibre. Si
la sensibilité prédomine trop, on est sujet
à une foule de maladj.es nerveuses, et même
à la folie* Des constitutions exigeüat plus ou
moins d’excitaMUlà, et 1orsqu- elle est nulle*
on reste imbécille.
Il est donc vrai que eJes,t dans le physique
de rhomrnê , qu?ilfaut chercher les élémens
de sa perfectibilité morale ;(f}. .Il ne faut
:donc pas îcnanmeiacer par éclairer Mesprit
avant qu’on ait préparé, dévelpppé lei corps.
Notre système d’éducation est yicieux , par
nela même qu’il, ne s’occupe jamais què de
l’esprit, objet secondaire qu’on préfère si
mal à propos d’abord à l’institution physique.
Un bon instrument nkst-ii pas d’abord
(1). Cette vérité à toujours é t l rëcôbriue par Iësïàeil-
leurs psychologistes q et lès an étaphysiciens les plu*
-èXaèts.. L ’étade de I3, peyrotQgip „doit ppéçé<|èr t f utes>
les^èuppositièns du rabopnenient. Vpyezcomment les-
changemens corporels agissent sur l ’arne.. Charl. CalU~>
gjioji, Inquiry into the structure on the human, Body‘s
ÏSt influence on the riioral's ; Cambridge,*
1764, in-8. Gregory. G , Zimmermann^ etdù'