Ùo8 HISTOIRE NATURELLE
amusemens préçédens ; ils respirent le courage
et la force dans le nord ; ils sont fondés ,
au midi, sur l’adresse et la subtilité.
Principe fondamental de toute perfectibilité
, l’éducation humaine tend à développer
l’action du système nerveux, et à lui donne?
une grande prépondérance sur les- sentimens
matériels et les appétits grossiers. Si nous
perdons notre,. vigueur musculaire iorigi^
n.elle , qui nous est moins nécessaire dans
l’état social, nous en spmuies dédommagés
par ufte foule de: découvertes sublimes qui
nous ont rendus bien plus puissans que les
sauvages. Toutefois ces immenses avantages
sont contrebalancés, à la vérité, par beaucoup
de maladies nouvelles*/
La base de toute éducation; est fondée sur
Pagrandissémënt des rapports du système
lier veux avec tout ce qui hoü^bntbïirë ? eh
nous rendant extrêmement. sçnsibj^,.|i();^
ainsi l’on voit que cette latitude de perfectionnement
est plus resserrée dam!p5 paysf
froids, puisqu’ils éteignen&.le le» ta stent
sibilité. Ces1 climats ont été en effet lés plus
' f f) J o ^ B s s a l surdeVfactilfJ huln^inés^
( trad. dé ï’âjQgl. siir la 6e edit,' ) . Eari§ ? hfcbta
p/ida.
tardifs à se civiliser 5 et plusieurs meme ne
pourront jamais se mûrir. Le sauvage, com^
paré à l’homme devenu foible et sensible
par la civilisation, est, pour ainsi dire , tout
de fe r , par son insensibilité et son énergie
musculaire. Quelle distance d’un caraïbe à
Newton! d’un khan scythe à Périclès 1 Les
régions chaudes développant l’action nerveuse
, introduisent si naturellement la perfectibilité
dans l’homme , qu’il n’est point
étonnant de les voir la première patrie des
sciences et des religions.
C’est* aussi là qu’on a vu se former les
premières cités. Autant les peuples du nord
aiment à se dissiper j a se disséminer au sein,
des campagnes pour les féconder par leurs
labeursiîïiponr tes; arroser de leur sueurs j
autant les indolens .habitans des tropiques
ont de penchant pour le séjour des villes,
et trouvent d’attraits dans ces demeures
oisives , puisque la nature leur épargne le
travail et la peine par son abondance. Les
grandes cités sont au midi , et dans les
empires despotiques ( 1 ). Les campagnes
(1) Les villes chinoises qui 11e sont que des camps
fixes t et des tentes en bois ; n’ocçupeut tant d espace
que parce qu’elles^ ont un seul étage.. Voyez Pauu>
et Màcartrieÿ $ t. a > etei ' '