s 5o HISTOIRE 'N ITüRELEE
cessairement l’extrême opulence et la misère
la plus désastreuse. Un état né peut nourrir
de son superflu qu’un certain nombre de
désoeuvrés y pi us t ceux-ci- augmenten t , plus
la na flou s*’affoiblifr. Gette foule d’être in utiles ,
q u i, accablés du poids de leur existence et
de leur ennui, se traînent languissamment
dans les villes^sont à chargeù toutgouverT-
nement.’fGensommauf /«ans pruduiré , « iljs
donnent une quantité négative qui doit être
supportée, par lesiLclasses inférieures. ,des
peuples.iG’est, le pauvre laboureur qui >paye
l’opéra , où il ne va jamais.
Bien plus,i l’oisiveté n’estr pas Seulement
con traire à la félicité publiqueg d ie eh eab-
poisonne même toutes les -sources. ! rUn
ipéuple oisif mourra de faim et s® révoltera;
i l se transformera en brigands, en fripons;,
en esclaves crapuleux ; la population s’étein-
* dra | les émigrations seront perpétuelles,
d’esprit public volera sous:uni joug >éttmhger
dont il espérera plus de bonheur. Les grands,
-abandonnés à leur désoeuvrement ; conspireront
sans-cesse, bouleverseront Ü’état, s’a-
rgiteront, se tourmenteront. Tous ces symptômes
de dépérissement se remarquent sous
les gouvernemens despotiques, où l’oii dépouille
le pauvre pour ajouter à la fortune
DU GENRE HukAIN. 25l
du riclietj où le peuple n’a pas de possession
en propre; où le prince entin , étant maître
de tout, le, sujet ne peut aspirer à aucune
chose * et demeure dans l’indifférence pour
iout travail. Tout le monde consomme, personne:
né; produit);, aussi rien de plus versatile
et de: plu^ fùible qu’un; pareil état. Le
premier qui nourrit dans la fainéantise l’ancien
peuple i romain , par des distributions
de «bled, creusa le tombeau de l ’empire. Plus
on à de grandes villes dans un: pays , plus il
y a d’oisiveté, et par conséquent de corruption.;
et d’intrigues.. Pourquoi les personnes
diéséeûvrées i sont elles? touj ours les plus re-
muantéi,p les> plus artificieuses ; les plus
turbulentes , comme les célibataires , les
moines1 de toutes les religions, les riches et
les grands?;G’eat que l’ennui les poignarde.
Qn cherche j usques dans le crime même
d’horribles délassemens. Malheur à tout état
qui nourrit une foule de fainéans ; il s’écroulera
bientôt sur ses .' propres fondemens.
Vbyez l’ancienne Grèce et Rome ; voyez la
Pologne , et même l’Espagne et l’Ilalie modernes
.; où sont-ils ces beaux siècles dé leur
gloire? Le désoeuvrement les éclipse pour
toujours.
- Lorsqu’un peuple penche ainsi vers son.