dans les contrées ardentes (1), et sous les
gouvernemens qui ne laissent aux hommes
aucun autre moyen de se distinguer ; tels
sont les empires despotiques de l’Orient t
c est tout le. contraire dans le nord* Au.
reste l’étendue des rapports commerciaux,
et avec eux l’introduction nécessaire du
luxe, ont apporté chez les nations instruites
et policées , le goût des parures recherchées
et des modes étrangères. Le continuel mélange
des hommes , lès importations et les
exportations inévitables de leurs usagés
entre eux , les échanges perpétuels des
moeurs les ont pervertis (2) en les poliçant ;
ainsi les pièces de monnaie s’usent à mesure
qu elles circulent davantage. Cette incorporation
du moral des peuples , ou plutôt cette
(1) Le luxé est extrêjfne dans les Indes. Nie. Gractf,
Helat. p. 294. Les nègres même sont Tains jusqu’à
l ’extravagance dans leurs ajustemens puériles. Lahafr,
Etliiop. t- 1 , p. 213. Leurs cartes se distinguent par
des babillemens dont viles font un cas excessif, id. t. 2,
р. 65. Le baron de Tott rapporte que personne n’est
plus somptueux que les turcs. Chardin, Pèrs. t. 3‘,
с. i 5 , cite le luxe des persans ; Barnier et Taverrtiet,
celui des mogols.
~1' (2) Platon} de Legib. 1. 13 , avoit déjà, fait cette
observation.
confusion
BÜ GENRE ËtUMAIN* I J
confusion de leurs habitudes ont rendu le
genre humain plus homogène, sans contribuer
à l’épuration de l’esprit. C’est surtout
parmi lés nations maritimes que les progrès
de cette dépravation des moeurs est remarquable,
J’ajouterai même que , le plus souvent,
telles moeurs engendrent telles espèces
de maladies. Les peuples les plus corrompus
sont• aussi les plus exposés aux maladies
, les plus déformés, les plus débiles,
et les enfans auxqbek ils donnent Je jour
sent sujets a toutes les espèces d’affections
tieryeuses .on les voit faibles, délicats
et sans vigueur. Oetfé détérioration physique
se répercute bientôt sur le moral,et amène
encorè la Corruption du goût, la décadence
des beaux aris et des sciences. L ’expérience
deftbus lés siècles apprend que le bon coeur
(0 Baumes, ' Coùvuls. d’enfance , part. 2 , c. 1 ,
p. 3^7 et 309. C’est printipalemeiit danfe- les villes,
et par conséquent ce sont sur-tout les enfans dont les
parenâ sont languissans, dont lès mères ont souvent
-des fleurs blanches, maladie-qui est., communément
Ie résultat d’un genre de vie- contraire à la nature et
la simplicité des moeurs. On^a di,t. qae^ftWf’indispp-
sition .maternelle é Lpi.t cause que les enfans a voient
une vue basse , et que, iqçtte infirmité} par qela même,*
éjmrx ; citadins.
TOME I I . B