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Nous entrons dans la seconde division que nous
avons formée. Il paroît que les vers qui la composent
sont tous androgynes (i) ; au moins on n’en a pas
encore trouvé dont les organes des deux sexes soient
séparés dans deux individus.
La douve de l’homme (a) est un petit Ver aplati ,
ordinairement ovale, ayant presque toujours deux
ouvertures. Ces animaux sont demi-transparens. On
observe dans leur intérieur, leur? intestins siniieux ,
de chaque côté desquels sont leurs ovaires (5). On a
vü qu’ils étoient ovipares. La plupart des espèces
affectent, pour habitation, certains intestins d’où elles
ne sortent pas ; elles y demeurent attachées. Quel-“
quefois elles percent ces intestins. Celles qui habitent
dans les conduits biliaires des bestiaux leur causent
souvent l ’hydropisie ascite 0 ). L ’amertume de la bile
ne fait pas fuir ces vers, ainsi que beaucoup d’autres
qui s’y accoutument facilement. La douve est un ver
assez rare chez l’homme ; mais ges animaux tels que?
les poissons, les oiseaux et les mammifères herbivores,
y sont très-sujets.
De tous les vers intestins , il n’en est point de plus
incommodes' que la famille dés tænias. Çes êtres, très- *2 3 4
’ (!i ) P o u r q u’un an imal s o it an d ro g yn e i l fa u t q u ’ i l se suffise
s eu l pou r se rep ro duire ; c’est le cas des d o u v e s , des tænias ',
e t p e u t -ê t r e des hydatides'.
(2) F a s c io la h um a n a , L . 6 m . C lé r icu s h is to r . lum b r ico r .
in te s t , p . 119 e t 120 , v an D o e v e r e n , v ë fm . Kóm. p . 54.
(3) . M u lle r , I te d i , etc. „
(4) B a r th o lin , ;Ä$u H afîi. I l l , p . , A ld r o v , l ih ^ 7, p. j a z
e t 533 , A c ta h e lv e t ic . V , p. 3^4 , e tc .
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nombreux, n’infestent que les animaux à sang rouge ;
ils les tourmentent; et souvent cachés dans des organes
essentiels à leur vie, ils y vivent en sûreté ; aussi
causent - ils quelquefois la mort. Ils résistent lotig-
tems aux remèdes. On les voit s’accroître d’une grandeur
démesurée ; leur vie est tenace, leur fécondité
immense ; ovipares et rarement solitaires (1), ils se
trouvent plus rarement chez les eiifans (2). •
lia forme extérieure et l ’organisation interne, différentes
chez plusieurs espèces de cette nombreuse
famille ,‘ oblige de la diviser en deux genres. Le premier
gardera le nom de ta?nia qu’ il porte depuis trës-
loiig-tems ; le second, celui d’hydatide (5), sous lequel
sont connus ces animaux. Les habitudes de ces deux
genres sont aussi différent es que l’organisation qui les
forme , de même que parmi tous les êtres vivaus.
Les taenias ont pour caractères exclusifs, des articulations
dans toute leur longueur, le corps alongë ,
V ( i ) 'Q u o iq u ’o n le u r a i t doripé le nom d e -o e r s s o l i ta ir e s ,
i l s ne le sont pas so u v en t ; ils v iv e n t au con traire en troupes.
B lo ch a tro u v é 5oo tænias dans u n e outarde * 5 on a v u des
h yd a t id e s rendues par m illie rs . V o y e z Ç ha rl. D io n is , dissert,
sur tænia. Paris , 174g , 8°. R a u l in a ob servé que ces vers
a v o ie n t un m ouvem en t • très--vif.
(2.) V o y e z , la D is s e r ta tio n de C u s s o n , f i l s , sur le taenia.
Paris;, etc. Certains taenias p a y è r e n t endémiques en cer ta ins
p a y s , en H o llan de , en Suisse , en R u s s ie , dans q u e lq u e s -
uns de nos départemens de l ’p u e s t ; M a r teau les c ro i t dus
au x eaux qu’ on y b o i t , mais la nature p a ro ît y influer dav
an ta g e . Éprefl I S y i
(3) J fd o r , e a u , e t atao , je nuis. LeS C C ; L am a rh e t C u v ie r
o n t b ien senti l ’ u t il ité dé la d iv is io n «des tænias en d eu x
g en r e s .