ces pluies bienfaisantes aux moissoiis pen-J
dant l’ardeur de la canicule, les lois sont
tombées de la voûte céleste pour le bonheur
des mortels. Ainsi Zoroastre reçut d’Oro-
maze les institutions des bactriens et de?
anciens persans ; ainsi Thajut Trismegiste
reçut de Mercure celles des égyptiens ;
Minos, de Jupiter, celles des crctois; t'ba-
rondas, de Saturne, celles des carthaginois ;
Lycurgue, del’oraçle de Delphes, celles des
lacédémoniens; Dracon et Solon, de Minerve,
celles des athéniens ; Niima l’ ornpi-
lius, de la nymphe Egérie, celles, des. romains;
Mahomet, de l’ange Gabriel , cclleà
des arabes ; Zamolxis , de Testa , celles des
scythes; Platon, de Jupiter Ct d’Apollon,
celles des magnésiens et des siciliens js enhn
Moyse suivit les mêmes principes lorsqu’il
reçut de Dieu, sur le mont Sinaï, les, tables
de 1§. loi judaïque.
Pour maintenir le vulgaire dans le respect
des objets sacrés, le sacerdoce dut envelopper
les mystères religieux des ombres
d’un langage inconnu, ou du moins étranger.
C’est ainsi que les brames se servent de la
langue slianscrite \ les anciens pretres egyp
tiens usoient de caractères hiéroglyphiques 7
les mollahs turcs employoient Fâncien arabe;
DU GENRE HUMAIN,
les talapoins siamois, la langue balie, eta
Comme dans toute l’A s ie , les trônes sont
appuyés sur les autels , que le gouvernement
et le sacerdoce se liguent mutuellement pour
se soutenir, on dut aussi se servir dans les
cours de cès empires , d’une autre langue
que la nationale. Cette observation a été
faite par le voyageur philosophe Chardin.
Ainsi, à mesure que l’homme: s’éloigne du
berceau de son origine et de son état de
nature primitive , il voit naître autour de
lui une foule d’entraves de toute espèce ; Ses
religibné et ses gouyernemens, ces lànges
du genre humain, se compliquent et perdent
cette pure et ingénieuse simplicité qui est si
nécessaire au bonheur du inonde et à la tranquillité
des individus.
Par toute la terre l’esprit de l’homme
rempli d’activité j recherche les amusemens.
La danse, que les hâtions policées ont adoucie
et rendue, pour ainsi dire, abstraite, fut
usitée au nord pour échauffer les corps par
les mouvement qu’elle exige- elle devint,
comme la pyrrhique, la vive image du génie
guerrier (1) ou chasseur (a) de ses peuples. (i)
(i) La pyrrbique des grecs modernes est l’arnaoute..
Guys i Yoyag. t. i , p. 198 J les javans et les arabes e&