î f k HISTOIRÈ i îAÏURfeLtÈ
toujours avec elles dans l’opprobre de là
barbarie; vous ne laisserez point «de traces
de vous sur la terre, et la postérité n’ira
point, comme dans les campagnes dévastées
de la Grèce, verser des larmes d’attendris*-
sement sur vos tombeaux. Combien l’Europe
seroit plus heureuse et plus puissante *
si ses législateurs avoient su remuer le coeur
des hommes par le puissant levier des passions
, de l ’orgueil national, et le diriger dans
la route de la félicité politique! Çe ne sont
pas précisément les sciences froides, abstraites,
les recherches sans but qui contribuent
le plus à la splendeur des états et au bien
public; elles peuvent éclairer l’esprit de
quelques sa van s, mais elles n’émeuvent pas
le coeur de la nation, à moins qu’elles ne
deviennent généralement répandues. Dans
l ’antiquité, le plaisir entroit comme élément
dans la constitution d’un peuple; dans toutes
les cités qu’on élevoit, le temple des Grâces,
dit Aristote pétoit toujours placé au centre*;
gouvernement et félicité publique étoient la
meme chose parmi les anciens. En est-il de
même à présent dans la plupart des états de
l’Europe, et sur-tout du res te de la terre?
| Comme l’ennui est plus insupportable à
l’homme q[ue l’ignorance, il préfère toujours
ce
Ce qui l’intéresse et l’émeut à ce qui l’instruit.
sans lui «plaire* Nous ne respirons
qu’après de taentimen t £ noua* ne desirons
que lui^i nous>Gherisso^is sur la seèfié soit
illusion même.y nous •çédons facilement à
l’enthousiasme et à toutes' les affections qui-
en émanent* Vivons - nous autrement que
par nos passionsPlongés dans une stupide
indolence* ensevelis dan s-une profoii de o is i •
vété), dans l’inertie nompf ette o ü plutèt dans
la mortîque deviendrions-nous sans leurs
s tim u la tion S* ? ; No u s* dpmepre r io n s ; -com me
le sauvage paresseux, au ni Veau delà brute.1
Lè despotisme qui éteint toutes les affêc^
lions qui brisé et dissout tous' les liens
qui nous . attachent a la vie «, nouÉp feroit
demeureridahs une assommante, une sem-
p ile r n elle: i mb é|il ité, ainsi: que tous les peuples
deil’Asie9 depuis la Turquie jusqu’à la
Chiné*
* Telle * est * FinfLueiice de l’imitation sur
Phomme j qudl ne peut S’emdéfendre, pour
peu qu’il ? ÿ i ait de la sénsibifi té." Ne-p rend- on
pas de l’appétit
pas besoin « de bailler quand : d’autreSî bâih
lent ? ehvjev d’uriitev ^ lorsque d’autres
u rin en t ? -Cm ai r sombre nous attriste èt
nous‘{acHe^tle^grmes-'d’ùtt'VieillRrd, d’une1
T o m e I L £