des convulsionnaires dé Saint-Médard
du mesmérisme et de toutes les affreuses
tourmentes politiques des nations? Voyez à
quel point on peut exalter Tame humaine?
Avec d’aussi puissans moyens, on pourroit
opérer des prodiges 5 car c’est par le délire
de 1 enthousiasme queles hommes s’élancent
a la perfectibilité. Mais, hélas ! combienj
d âmes scélérates et de coeurs sanguinaires
ifen ont-ils pas abusé ! Armes fatales et terribles
, oes passions peuvent causer autant
de calamités que de bonheur:I Craignez que
leur ressort funeste ne tombe entré les mains
d’un furieux.
Non seulement la propagation des affec-
tions du système nerveux est plus viôlënte /
plus rapide sur de grandes masses d’hom-
mes; mais elle se communique encore d’Un
individu à un autre individu, principale^
ment chez certains peuples iiffciiblis par lav
froidure extrême des pôles. :Hogstrôëm a
(1) Consultez Hecquçt, Naturalisme des convuïsibiisf.
Soleure, 1755, in-12. Horstius, Sénnerï, et les Àct.
berolinen. font mention de pareilles épidémies convüî-
sionnaires, qui parcoururent successivement la Hesse »
la V^estphalie, la Misnie, la Marche, la Lusarce, 1©
Brandebourg, en 15ç)6 et suir..
remarqué plusieurs lapons qui se sentoient
forcés d’imiter involontairement tous les
mouvemens .de ceux qui les approchoient.
Pour la plupart, ces hommes grêles étoient
jetés par le moindre objet, dans d’extrêmes
irritations ; une;clarté vive, subite, un son
aigu,inopiné, le geste animé d’un prédicateur
les, faisait tomber en des transes soudaines »
dans de funestes convulsions, en syncopes, en
paroxysmes de manie (1). Les contorsions
ridicules deSiSdrciers , des devins, dessibylles,
des s chamans de diverses | tribus mon golès,
font une impression fortes et profonde sur
l ’esprit de ces nations, d’après lés remarques
de Pallas. Gèsî agitation sfoxeenées des jon-
gleurs leur (Causent des spasmes violens, un
délire frénétique , des lipothymies affreuses,
des exstases ^ des catalepsies ; tant ces peuples
sont irritables. Les magiciens de l’Amérique
septeutrioniale, et cette tourbe insensée de
superstitieux de tous les pays de la terre,
n’ont-ils pas le plus grand empire sur la
ïnultitude qu’ils égarent? Les.rêveries d’une
ame ardente, d’un visionnaire ; les prestige*
„ (1 ^ Memem, (Jotting, hist. mag. 2 j band. 1 , p. 40,
an 1787. Rq,hn t de Sympathiâ, Dissert. aa, p. 5i , $. S