Il 9^2 HISTOIRE N A tU R E L tE
muans y opiniâtres , guèltrîèï#^VinfliôAtife >
les bilieux sont très-propres à tous les exéré
cices du corps, à la discipline militairei Sut
les bancs des écoles , dis * sont chicaneurs >
ils avancent et soutiernierit des ôpinioilâ
erronées, des systèmes hétéroclites. Ils de^
viennent brouillons et réformateurs. S’ils
a voient moins de feu, d’ardèür, de fouguet,
ils sèroient très - capables de reculer lies
bornes ides » arts tou des sciences auxquels ils
s’adonneroient j et ils i pourroient ayaUcbé
la perfectibilité.
' Mais * la complexion la plus 'propre â cet
emploi, -est la sombré • f ’aûstiré mélancolie;
Aristote avoit jadis observé que toust les
grands hommes étoient doués de ce -tempé-^
rament (rj). line grandé^ehateur longlêUts
continuée le-fait naîtra soUvOnt pC’CSt pburé
quoi il est plus commuii dans les -pays méridionaux.;
Il est, a la té rite > (tiinide, oinbra^
geux, jaloux j mais ses moéur^sCnt SévèdCs
ses-principes inflexiblesysdnréâractèrë in>-
y&riabler, | et ses ipassio^s < d?abord letitCS
(r) j ’ai païlé du iiiêmib ShjSt^ aiîlÀüis. 'VÀyliédk
l’Emploi des ca^act. d’hist. nkt.‘ et de pli jsiot u<*. ‘h a in.
dans.la peintare..-— Dans le Magasin, encyclapédique,
floréal an J8. Vpyez aussi ïïuarte ^ Loçoçitato.
s’allument
s^llument avec une incroyable’vigueur. -'Sa
• sobriété“»est extrême ; sa rigidité; effarouché.
Cette complexion a doutant moins de forée
musculaire, que l’ame a plus d’activité»,
d’énergie, Il semble que toutes les puissances
de vie soient otées à son physique pour s-accumuler
dans son moral. Le mélancolique est
lù tenace prppoàiü uirum par '-excelfencev C’est
cette ténacitéw'Æédentaire qui s’appesantit
longuement sur le même sujet- qui fe creuse
en tout sens, qui ^examine et le scrute par
toutes ses laces, qui mûrit Sans cessé ses
observations eï ses pensées loin des distractions
et des plaisirs j c’est cétte> constance
dis-je, qui peut seule venir à bout de porter
la perfection dans les sciences et dans les
arts. Cet esprit grave et taciturne rend
génies «propres aux mathématiques , à la
physique, à toutes les sciences:de raisonnement
et d’exactitude , à la philosophie naturelle,
aux profondeurs de la politique, à
fonder les idées religieuses. Ils deviennent
aisément susceptibles d’un enthousiasme
contagieux, irrésistible. Tous les individus-,
tous les peuples qui ont élevé leurs états
leurs sciences et leurs arts à un haut point
de gloire et de splendeur, eurent une teinte
plus ou moins vive dé mélancolie. De longs
’Tome I I . js^