104 HISTOIRE NATURELLE
extrêmes, il falloit qu’il s’arrêtât, ou meme
qu’il rebroussât chemin, en raison de l’insur
mon ta b le difficulté des choses. S’il est
ainsi reconnu qu’il n’est pour nous aucune
latitude illimitée, infinie, la perfectibilité
doit avoir un terme. Quel homme, osera cependant
en poser la borne? et qui peut dire
ou l’intelligence doit se ,fixer ?a
A mesure qu’on exalte les forces et la
mobilité.-des nerfs-> du centre épigastrique ^
celles de la tête et des sens externes se montent,
à l’unisson, parles liens de lasym pathiè.
•jÇet effet a lieu sur-tout dans des constitua
lions grêles et nerveuses , dans des tempe*-
ram en s délicats et mélancoliques., enfin dans
quelque cas de maladie, ou même par l’u-
Sjige jdes boissons rstimulantesî On conçoit;
que la chaleur j des climats ?ys influe, puissamment
encore et le: concours simultané
de toutes ces causes est sans doute; un des
premiers mpyens 4é perfectionnement.; ;
,.Développant day^ntage' lés ;partics qu’il
exerce, rasage continuel; a’ dû, rendre le
genre ner veny de l’homme civilisé^prépondérant
à son système- musculaire f et sa têt®
a ,du;j^/tqéririnn plus grand.volume que
cellq, dq sauvage. |Üné^longaa ï expérience;
semble ,, confirme? ces indu étions. Ainsi le
DU GENRE HUMAIN. 10£)
front des peuplades barbares, loin d’offrir
l ’aspect et l’élévation sublime de l’intelligence,
ne présente que la dépression naturelle
et quelquefois factice qui les condamne
à une profonde irnbécilité. A ins i, Caylus
observe quo les têtes des statues antiques
des héros et des divinités sont fort grosses.
(D’est sans douté une- pause des douleurs de
l ’enfantement chez les nations policées,
tandis qu’il est si facile parmi tant de hordes
ignorantes et barbares. La Genèse prédit un
accouchement douloureux à la femme qui
goûtera le fruit dè l’arbre de sciénce 5 et e’est
ainsi qu’en nous écartant des. lois de là sage
Nature , nous devons en suppôrter la peiné,
LèsenS phi lés ophe qui 'Caractérise tout
animal, - et dont nul rie peut être privé sans
perdrè son existence, le tou cher, est lé p?in-
cipaf organe-de m os - connoissatiCes. Il est là
hase de nos sensations les plus "sures. et lés
plus nécessaires§ c’est lui qui se modifié ën
sens du goût et de l’odorat, et qui aperçoit
même la lumière cheÉ*les derniers^ dés animaux.;
L ’homme n’a pas, comme nous l’avons
observé^ la même finesse de peau dans
tous les climats et chez tous les individus*
Le stupide hottentot, qui se graisse de suif,
l ’insensibleàméricain qui se frotte de rocou 9