‘88 HIS T O IRE NAT ÜRELÙE
humain, vous notiez point Mèoran, etvotté
fûtes incendié# ! Qui pénsëréit ^àprës cela ^
que le musulman s’annonce dans lés Indes
comme le propagateur dès sciences , comme
un être d’une civilisation supérieure à tous
les autres, qu’il traite enfin les bramines f
ces antiques précepteurs des Pythagore, des
Démocrite , etc. comme des ignoraus et des
brutes ?
Dans le reste de l’Asië^i ce n’est point la
religion qui entrave-les progrès des sciences
et des arts 5 c’est le climat dont là chaleur
affaisse $ c’est le despotisme qu’elle fait naître.
Chez les ;cKinois , - c’ëSt encore la niatum imparfaite
de leur langage. 1 • ? i
Jamais il* ne fut de religion plus propre
à la perfectibilité des sciences et de l ’homme
que celle des grecs et des romains, Ces pays
oùles grands hobimes étaient mis au rang
des dieux et partageoient leur encens , dévoient
etre intarissables dans leurs sources
de perfection. Que les Aentitaens; sublimes
de la religion ! et de l’immortalité, sont
supérieurs aux viles considérations de l’intérêt
que les talens calculent aujourd’hui!
Bans o r , les grecs et -les romains' se sont
éternisés; que feroit-on aûjbiird’b,ui privé
de- ce mo'bile ?
DU GENRE HUMAIN.
Cependant, de toutes les idées religieuses,
la chrétienne, quoique moins favorable que
la précédente à l’avancement delà civilisation
, y est- là moins- contraire. Sa morale
est extrêmement douce, mais elle a souvent
été souillée de sang, par le génie guerrier
des Européens, dans leurs1 hérésies et leurs
dissentions théologiques. Toutes les religions
n’ont-elles pas précipité cent peuples dans
les combats?.Par combien de sacrifices de
sang humain n’ont—elles pas cimente leurs
établissement? Cependant tel asiatique qui
ceint l’épée pour la cause du mahométisme,
éut combattu sous les drapeaux de l’é vangile,
s’il fût ne dans le sein de l’Europe. 11 semble
que notre croyance soit uniquement attache©
au sol ainsi qu’une plante," et non pas à la
vérité qui est de tous les fem,s et de tous les
lieux. Posant un frein salutaire au devant
des passions dangereuses '( i ), les dogmes
(i) Toutes.Jes ïeligions n;ont pas également empê--
ciré les escès/v L ’idolâtrie égyptienne n’avpit pa$
.défendu l ’pnion dçs femmes ayep .le boue de Mended ,
çorame nous 1!avons déjà dit. Hérodote rapporte J. 2 >
c. 46 , cjue cet acte monstrueux de superstition fut
cpnsommé’presquç.sous ses ypnx . {et en public.. SpLpn
Plutarque s in Gryll. p. 989, A ; du tems de Trajan et
d’Adrien, un grand nombre de belles femmes venoient