qu il étoit plus près de la Nature. Les mêmes
causes ayant coucour u , s u r toute la terre,
à former les langues , i l n’est pas s étonnant
qu on trouvé des racines (i) analogues dans
( r) Lecoü Hffi M e l in J Hist: titiü éë la parole; l a m ,
-3776, im8; êt soh Mondé prim. voy. ansâ^Rcstellus, de
Liïig. or. Çoryp. f\eçonm, &ebfigai}f, Ric-hçtrdsçn yetc.
Cet auteur f f on the Origin of language, p. a
et 6 , rapportent les diyer^es;opinions qu’on a émises
sur ïe langage primitif. Selon ^ E p l i r a im et Saint
®as^ e > Adam parla la langue araméenne ou rne^o|fo^”
tamrenne, qui* eÿt un dialeéte dti syriaque. liés nW-
ronites, et autres chrétiens orientaux , pensent qüe ce
fut au eontrairè^ le 'chaldéen. J âmes *Bislio^p; de -Raha,
Eocliard, Wal ton et pldyeurs autres^ ont cru que
ce fut 1 hebreu 5 Eutychiu^ supposa que ce fut le grçc j
M. VPebb a découvert que cé lu t c h in o i s " ; Gorèpius
Bccànùs êt Pezron soutiennent 1 que- ce fut lé teuton.
Grégoire de Nyss'e déclaré Tnipiê' et hérétique son antagoniste
Eunomïus pour avoir supposé que lé premier
homme n-à'pas reçu son langage ’tË Dieu même. iLe-
brigant a trouvé toutes les1 langues dans le bas-brç-
ton , etc. : cet exposé suffit pour faire comprendre
fiu’iï né peut avoir existé aucun langage primitif, si
<be n’est celui des gestes' ou de fa pantomirrié^/ et des
cris inarticulés, idiome naturel qui s’entend par toute
la terre au premier abord.
Plusieurs auteurs, entr’autre’s l’ingénieux évêque
TV^ilhin, ont proposé d’établir une langueuniverseile,
ouvragé q u i, s’il étoit éxécu tablé , seroit le. plus p ré -
les expressions des différens idiomes qui
couvrent la terre, quoiqu’on ne puisse en
inférer, H H doive exister une langue primitive,
si ce. n’est celle, des signes* Chaque
famille s’étant fait un langage? particulier,
celui-ci s?est perfectionné et^étendu a mesure
que les individus ise sont muliipliés et que
leurs besoins ont été plus nombreux et plus
variés. Il paroit y raisemblable que chaque
tige du.genre humain doit avoir eu dans le-,
principe ‘ une lamgne-mère (1)'$ ensuite al té 5
. rée$* corrompue par des idiotisme^ que les
mélanges de. races diverses , les irruptions
des barbares,j des colonies, des conquêtes,
des établissemens. religieux, ou même les
influences des climats (2) y ont introduites. *1
eiéux de tousdes bierifâits de la soëiétê ; il serait plus
facile peut-être de former une écriture universelle^
mais comme elle ne pourrait guère être qùe hiéroglyphique?
elle serpit, nécessairement assez bornée; c a r ,
comment peindre avec elle, nos abstractions si difficiles
à déterminer ? comment les faire :entendi*e par-tout ?
(1) .Voyez Gothofr. Gulielm. Leibnitz, brevis de-
signatio desoriginibus gentium ductis potissimum ex:
indicio linguarum. Dans les Miscellan. berolitiens;
Berlin ,v 17^9 ? in-4 , t. 1 * p. 1.
($t) Olaus Roriichim t de Causis diyersitatis lingua-
rum dissertatio ; Joua , 1704 , in4 .