est infiniment probable que le noyau de la soude
muriatee ou celui du plomb sulfuré ési rigoureusement
le cube; car dun côté, l’observation ne
donne aucune différence sensible, entre la mesure
des angles plans ou solides de ce noyau , et
celle de.fapgle droit. D’une autre part, les divisions
qu’admettent les cristaux de ces deux
espèces étant également nettes et faciles dans tous
les sens, on doit en conclure que les faces des
molécules , dont les positions respectives se trou-
venTindiquées par ces coupes, sont égales et semblables
entre elles, e’est-à-dire, que les molécules
sont de véritables cubes. De même, on ne peut
doutér que la forme primitive du zinc sulfuré
ne soit le dodécaèdre à plans rhombes égaux et
semblables , ou, si l’on veut, celui dans lequel
l’inpidence de deux faces quelconques adjacentes
est la même, c’est-à-dire, de iaod ; d’où il ré-,
suite que, les molécules sont des tétraèdres , qui
ont pour faces des triangles pareillement égaux et
semblables. De là ou couelud encore que le rapport
entre les deux diagonales de chaque rhombe,
est exactement celui de à i , ainsi que je l’ai
prouvé plus haut j et cette simplicité se corn-,
munique ensuite à tous les, calculs qui ont pour
objet les modifications de la même forme.
0 iy 3. Mais il y a des cas où l’égalité des faces de
la molécule étant encore indiquée par des coupes
également nettes.et faciles clans tous les sens, les
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mesurés des angles ne sont plus données d’après
leur conformité avec des limites simples et familières,
telles que l’angle droit, celui de 6od, etc.
C’est ce qui a lieu toutes les fois que la forme
primitive est un rhomboïde, comme dans la chaux
carbonatée , la chabasie, le fer sulfaté, etc. Cette
forme étant susceptible de varier à l’infini,: par
les incidences de ses faces , il a fallu employer
des moyens particuliers pour obtenir des données
qui eussent le double avantage de conduire à des
résultats sensiblement d’accord avec l’observation ,
et d’être assorties à la facilité des calculs.
174. Un de ces moyens n’est qu’une application
un peu différente du principe qui avoit servi dé
guide dans la détermination des cristaux cubiques
et autres, dont j’ai parlé plus haut. Ce principe,
adopté par les diverses sciences qui s’occupent
de l’étude de la nature, est, en général,
qUe deux quantités sont censées rigoureusement
égales , lorsque l’observation ne donne entre elles
aucune différence appréciable ; telles sont, par
exemple , les durées des deux moyens mouvemens
de ¿rofatiiori;:et ,de révolutio'n de la lune, dont
légalité regardée comme ■ absolue par les géomètres
et les astronomes ,’sert comme de point
fixe dans les calculs relatifs à l’astronomie physique;
170.. Le principe dont il s’agit s’applique d’une
manière heureuse et satisfaisante aux cristaux de
chaux carbonatée. Lorsqu’on divise le prismeMie-
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