comme de celle du mot de marbre. Tout cè qui
est pierre calcaire n’est point marbre, et tout ce
qui a été stalactite n’est point albâtre, Il faut,
pour cela, que la substance des concrétions soit
susceptible, après le poli, de flatter l’oeil par ses
couleurs, dont les plus ordinaires sont le jaunâtre ,
le jaune de miel, le rouge et le brun. Elles sont
distribuées par bandes ondulées,* par couches concentriques
ou par taches, en sorte que l’on a ap-r
pliqué aux albâtres les dénominations de veiné ,
d’o n y x dé panaché, ' etc;, dans le même sens
qu’à certaines variétés de quartz-agathe. Le blanc
s’y trouve assez souvent mêlé ; mais il est rare de
rencontrer de l’albâtre entièrement de cette couleur,
surtout si l’on entend par là le blanc de lajt tirant
sur celui du marbre. Le Cit. Dolomieum’en a donné
un morceau qu’il a trouvé à Ortée,, près de Rome!
Cependant, c’est de l’opinion que l’albâtre étoit,
en général, d’une couleur blanche, qu’est né l’a-r
dage si connu , blanc .comme Valbâtre. Mais cette
opinion avoit rapport à une autre .substance qui
a porté aussi le nom éCalbâtre^ qui est, pour l’ordh
naire, d’un blanc de neige, et que l’on emploie aux
mêmes usages que l’albâtre calcaire. La substance
dont il s’agit est une variété de la chaux sulfatée,
que nous ferons connoître en parlant de cette espèce
de minéral.
L’albâtre diffère du marbre, non-seulement par
la distribution des couleurs , mais aussi par une
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moindre pureté, et en même temps par un certain
degré dé transparence qui provient de sa contex-
ture plus continue èj: plus uniforme. On a appelé
albâtre oriental, celui qui avoit toute la perfection
dont cette pierre est susceptible, relativement
à la variété des zones qui le colorent, et à la netteté
de son poli.
On trouve d’anciennes statues, dont la matière est
l’albâtre. On employoit souvent cette substance pour
faire des colonnes et des vases de différentes figures.
Il y avoit de ces vases , dans lesquels on
renfermdit des parfums, pour les conserver. On
voit aussi , dans les cabinets d’antiques, des tables
d’albâtre. Ces ouvrages sont quelquefois percés d’un
trou provenant d’une stalactite fistulaire, qui s’est
trouvée comprise dans la masse. Les ouvriers avoient
soin de reboucher ce trou avec un morceau du
même albâtre.
4 5. Le fonds de la substance, connue sous le nom de
blanc d’Espagne, est une craie que l’on délaye danst
l’eau, ét à laquelle on fait subir différentes préparations
, avant de la façonner en pains , auxquels on
donne d’abord la forme de parallèlipipèdes tronqués
sur leurs arêtes, et après le dessèchement, celle de
cylindres à bases convexes. Les ouvriers se dispensent
de retourner les parallélipèdes, comme cela
paroit devoir être nécessaire, pour que la face qui
étoit d’abord en dessous subisse, cpmine les autres,
faction du dessèchement. Ils les placent sur des