reste, on obtient assez rarement le tétraèdre avec ses
quatre angles solides complets. Il faut aussi des précautions
et de l’habitude pour obtenir le rhomboïde
dans toute sa pureté. On arrive plus facilement à
l’octaèdre , parce qu’on ne peut faire aucune coupe
qui ne soit dans le sens de quelqu’une de ses faces,
en sorte qu’il né reste plus qu’à les rendre égales
entre elles.
6. Pour bien observer la phosphorescence de la
chaux fluatée, on peut jeter de sa poussière en tas
sur un charbon allumé ; il se formera, vers les bords
du tas , un cercle de lumière, qui ira toujours en
diminuant de diamètre, jusqu’à ce que tous les
grains aient produit leur effet. Kircmayer faisoit
voir des caractères lumineux dans l’obscurité, en
mettant sur des charbons ardens une plaque de
cuivre , sur laquelle il avoit écrit avec un mélange
d’eau et de poudre deuchaux fluatée.
7. On trouve , en Sibérie, une substance violette
qui. a la plus grande analogie avec la chaux fluatée,
mais dont la phosphorescence se développe
avec des circonstances particulières. On lui a donné
le nom de chlorophane 3 c’est-à-dire , corps qui ré-
pand une lumière verte. Si l’on en met un fragment
sur un charbon ardent, il y reste sans décrépiter
, et bientôt il répand une lumière d’un
vert d’émeraude , qui produit un très t bel effet.
Cette lumière va en s’aSbiblissant, et finit par dis-
paroître au bout d’un Certain temps ; la pierre se
trouve alors décolorée, et est devenue limpide.
Lorsqu’on ménage l’action de la chaleur, en se
contentant d'exposer la chlorophane sur de la cendre
chaude, et qu’on a soin de la retirer peu après
qu’elle est entrée en pleine phosphorescence, le
phénomène peut être renouvelé un certain nombre
de fois, mais toujours avec une diminution
progressive de la propriété phosphorique.
8. Puymaurin a tiré un parti ingénieux de la
propriété qu’a l’acide fluorique de Corroder le verre,
en dessinant des figures sur une glace enduite de
vernis fort, et en couvrant le tout d’acide, qui
s’insinue dans les traits du dessin et en marqué
l’empreinte sur la glace. Un dé ses plus beaux
ouvrages en ce genre, est celui qui représente la
chimie et le génie pleurant sur le tombeau dé
Schéelle, à qui l’on doit la découverte de l’acide
fluorique. Ou a trouvé depuis , que le gaz acide
fluorique pouvoit être employé encore plus avantageusement
que l’acide en nature. Ce moyén réunit
l’économie , la facilité et la célérité. Il suffit dé
jeter de la poudre de chaux fluatée dans de l’acide
sulfurique , et de placer la pièce de manière qu’elle
reçoive la vapeur qui se dégage. Le Cit. Gillet
a réüssi à graver, en très-peu de temps, par ce
procédé, des dessins très-délicats. *
g. On-^rencontre , dans le commerce, divers octaèdres
de chaux fluatée , la plupart d’une couleur
violette, dont il paroît que l’on a réparé les im