laire pour la maçonnerie en moellons. La solidité
des murs, dont il fournit les matériaux, dépend de
sa dureté, et de ce que le ciment, en se logeant
dans les interstices de son tissu caverneux, lie fortement
les pierres entre elles.
Mais l’usage le plus intéressant de ce quartz,
est celui d’où il a emprunté le nom de pierre
meulière y qu’on lui donne communément. On
pique les endroits pleins, et l’on remplit, en partie,
les. cavités trop profondes avec une espèce de pâte
qui, par le dessèchement, prend une forte consistance.
La surface de la meule se trouve ainsi criblée
d’une multitude de petits trous, dans lesquels
le grain s’accroche de manière à être plus exactement
broyé par la force du frottement.
■ iq. On taille les morceaux de quartz-agathe à
pâte fine, et dont les couleurs sont vives et
agréables, pour en laire des boites, des vases,
ou des plaques d’ornement. Le quartz-agathe onyx
est surtout, recherché pour cette destination. Le
nom d’onyx, qui signifie ongle y avoit été donné
originairement à une pierre, dont la couleur blanchâtre
tiroit sur celle de l’ongle séparé de la. chair.
D’une autre part, on appeloit sarde une variété
de la même pierre, qui étoit d’une couleur de
chair. Dans la suite, on appela sardonyx un composé
de l’une et de l’autre, dans lequel une couche
blanchâtre recouvroit une autre couche d’un rouge
incarnat ? dont la couleur perçoit à travers la première,
comme celle de la chair à travers l’ongle (1).
On a fini par appliquer le nom d'onyx à toutes les
pierres formées de couches différemment colorées.
On appelle silex oeillés, ou agathes æillées, les
morceaux dont la coupe présente des bandes cir-
cuîaires étroites, rapprochées autour d’une tache
ronde. L’artiste donne à ces morceaux , en les
arrondissant, une forme qui favorise leur ressemblance
avec un oeil. ,
L'agathe orientale du commerce est un silex
fortement translucide, dont l’intérieur paroît
comme bouillonné ou pommelé, par l’effet des
ondulations que forment les couches comprises
dans son épaisseur.
On taille le quartz girasol et le quartz opalin en
cabochon, pour favoriser le développement des
reflets. L’auteur de l’article diamantaire de l’Encyclopédie
méthodique (2), dit qu une belle opale
orientale est estimée le double d’un saphir oriental
de la même grosseur.
20. Les anciens qui avoient cultivé, avec beaucoup
de succès, l’art de travailler les pierres, y
emplqyoient. souvent le quartz-agathe à pâte fine,
et le quartz jaspe. Ils s’étoient attachés surtout à
la gravure, tant en creux qu’en relief, sur ces
(1) P lin e , hist. n a t ., 1. X X X V I I , c. 6. Boëtius de B o o t,
cap. 84. a.
(2) Arts et Métiers, t. I I , Ire. partie, p. l 54-