Substances étrangères à cette espèce 3 auxquelles
on a donné les noms ¿/’émeraude, ¿/’aigue-marine
, de beril, ou des noms analogues à quelqu’un
des précédens.
1. La tourmaline verte. Emeraude du Brésil.
2. La télésie verte. Emeraude orientale.
3. La dioptase. Emeraude de forme primitive,
Joum. de Phys., 1793,7?. 154.
4. La chaux fluatée verte. Fausse émeraude ;
prime d’émeraude. _
5. La même, en octaèdre régulier. Emeraude
morillon ; émeraude de Carthagène.
6. Le quartz-agathe prase. Prime d’émeraude.
7. La diallage. Saussure lui a donné le nom de
smaragdite.
8. La chaux phosphatée, connue sous le nom
d apatite. Beril.
9. Le quartz verdâtre. Beril.
10. Le disthène. Beril bleu.
11. La pycnite. Beril schorlacé.
12. La topaze bleu - verdâtre. Aigue-marine
orientale. Brisson, pes. spécif.
13. L’épidote. Schorl aigue-marine. Voyez Saussure
3 voyage dans les Alpes, n°. 1918.
A n n o t a t i o n s .
1. Les émeraudes reconnues jusqu’ici pour telles
dans le commerce, c’est-à-dire, celles qui sont
d’une belle couleur verte , viennent du Pérou; et
parmi les endroits qui en foùrnissent aujourd’hui
le plus abondamment, on désigne la juridiction
de Santa-Fé et la vallée de Tunca, entre les montagnes
de la nouvelle Grenade et de Pompayan.
Ces émeraudes occupent tantôt des filons stériles
qui traversent les roches composées ou les schistes
argileux, et tantôt des cavités accidentelles qui
interrompent les masses de quelques granités (1).
Elles sont quelquefois groupées avec des cristaux
de quartz, defeld-spath, de mica, etc. Plusieurs ont
leur surface parsemée de cristaux de fer sulfuré.
On en voit aussi qui sont enveloppées de chaux
sulfatée et de chaux carbonatée. Mais Dolomieu
pense que ces matières sont venues, après coup,
occuper les cavités ou 1 emeraude existoit depuis
long-temps (2).
Le même naturaliste a rapporté de l’île d’Elbe
un morceau de granité, qui renferme une émeraude
limpide ayant la forme de la variété rhom-
bifère (3).
A l’égard des cristaux de la même espèce, connus
sous les noms de berils ou d’aigues-marines,
on les trouve en Daourie, principalement vers le
(1) Dolomieu, description de l’émeraude, magasin en-
cyclopéd. ou journal des sciences, lettres et arts, t. I I ,
N'-\ 6 , p. 149.
(2) Ib id . , p. i 5o.
(3) Ib id . , p. 149. -