sées, mais très-distinctes, de cette épingle, toutes les
fois que sa direction étoit parallèle à la diagonale EEr;
et ces images se rapprochoient à mesure que je fai-
sois ensuite tourner l’épingle , jusqu’à ce qu’enfin
elles se confondissent sur une direction qui m’â paru
être perpendiculaire à la diagonale EE\
6. Macqueravoit remarqué que quand on expo-
soit la chaux sulfatée, par le plat de ses lames, au
foyer d’un miroir ardent, elle nefaisoit que se calciner
sans se fondre , au lieu que quand on tournoit
le bord des lames vers le foyer, il y avoit fusion
avec un bouillonnement sensible ( i ) , c’est-à-dire ,
qu’alors le calorique luttoit avec beaucoup plus
d’avantage contre l’affinité des molécules gypseuses,
pour opérer leur désunion. Cette différence d’effet
est conforme à la théorie qui, en partant des lois
les plus simples de décroissement, donne à peu près
le rapport de i 3 à 3 s pour celui du grand côté delà
base delà molécule à sa hauteur. Il en résulte un
beaucoup plus grand nombre de points de contact
entre les faces latérales qu’entre les bases des molécules
, et, par une suite nécessaire, une force de
cohésion beaucoup plus considérable ; et ce résultat
peut servir encore à expliquer pourquoi les coupes
qui ont heu dans le sens des bases, sont incomparablement
plus nettes et plus faciles à obtenir que
celles qui se font latéralement.
(r) Diction, de chimie, au mot gyps.
La
La différence d’étendue entre les côtés C et B
(fig 94 ) 5 et par suite entre les faces latérales M et
T , en détermine aussi une entre les coupes correspondantes.
En essayant de rompre certaines lames
minces de chaux sulfatée, on s’aperçoit que, dans un
sens, elles ont plus de roideur et se cassent plus net,
en faisant entendre un petit craquement, tandis que
dans l’autre sens elles commencent par fléchir et se
cassent, en quelque sorte, mollement. De ces deux
sens, le premier est relatif à la plus grande face latérale
M , et le second à la plus petite T.
7. La chaux sulfatée compacte , d’une belle couleur
blanche, est employée pour faire des statues et
des vases d’ornemens ; mais les ouvrages dont elle
fournit la matière, sont sensiblement plus tendres et
plus susceptibles d’être altérés par les impressions de
l’air, que ceux qui sont faits de marbre ou d’albâtre
calcaire. Aussi ont-ils beaucoup moins de valeur
dans le commerce.
8. Plusieurs statuaires font calciner des cristaux
ou des lames de chaux sulfatée , qu’ils réduisent en
une poudre à laquelle ils donnent le nom de plâtre
fin. Us mêlent ensuite cette poudre avec de l’eau
gommée, et en forment une pâte qu’ils jettent en
moule, et dont ils font des statues très-blanches et
d’un aspect agréable (1). Mais ces ouvrages sont
(1) F ou rc ro y , Elém. d’hist. natur. et de chimie, ¿dit.
1789 , t. I I , p. 121.
T om e II . T