faces lisses se réunissent de manière à offrir un ou
plusieurs angles solides du rhomboïde presque cubique
, et quelquefois le rhomboïde entier. Les
lapidaires emploient un procédé analogue dans
une autre vue : après avoir fait chauffer un morceau
de quartz-limpide, ils le plongent dans une
liqueur colorée , ordinairement en rouge, qui s’introduit
, sous la forme de veines , dans les fissures
occasionnées par la rapidité du refroidissement. Le
quartz , dans cet état, porte le nom de rubasse.
Double réfraction.
10. Pour observer la double réfraction du quartz,
au moyen d’un cristal diaphane de cette substance,
il faut regarder unô épingle que l'on tient hofizon-
talement, à travers une. des faces de la pyramide
et le pan opposé à celui qui est contigü à cette
même face, par exemple , à travers la face P ,
( fg - 5 ) , et le pan opposé à R. L’effet de la
réfraction sera de rejeter, de bas en haut, les deux
images qui seront irisées. Si l’on fait ensuite tourner
l’épingle jusqü’à ce qu’elle prenne la position verticale,
les deux images se rapprocheront peu à
peu , et finiront par se confondre excepté que
l’une dépassera l’autre vers la tête de l’épingle.
Pour faire cette observation, il faut avoir un prisme
dont les pans soient naturellement lisses, ou du
moins peu chargés de stries. On réussira encore
a apercevoir la double image , quoique moins
.facilement, en regardant a travers deux pans du
prisme qui fassent entre eux un angle de 6od , et
én tenant lepingle dans une direction parallèle à
l’axe.
Pour faire en sorte que les deux réfractions se
réduisent à une seule , il faut tailler un cristal -
prisme/de quartz , par un plan perpendiculaire
à l’axe , ou, ce qui revient au même, parallèle aux
bases des pyramides ; alors , en regardant les objets
à travers l’une des faces terminales et la face produite
artificiellement, on verra les images simples ,
quoique dans ce cas l’angle réfringent soit de 5i d
4or, au lieu que dans le. cas indiqué plus haut ,
où les images paroissent doubles , l’angle réfringent
n’est que de 38d 20 \
prétendue combustibilité du quartz.
II. Lamanon avoit annoncé (1) que le quartz
étoît, ainsi que le diamant, une substance combustible.
Il se fondoit sur ce que , pendant la collision
mutuelle de deux morceaux de cristal de
roche, les parcelles que l’on recevoit sur un papier
blanc , étoient enduites d’une matière fuligineuse
; en sorte qu’étant froissées contre le papier,
elles y laissoient une trace semblable à celle que
produit le charbon. Mais d’après les observations
(1) Journ. de phys., 1785, juillet, p. 66.