et d’autre se servent mutuellement de preuve ,
par l’accord qui règne entre eux.
182. Je terminerai cet article par une remarqué
qui confirme encore la méthode que je
viens d’exposer pour la détermination des molécules
, d’après les lois de .decroissemens que
subissent les cristaux secondaires. J’ai dit (179),
que parmi les joints naturels situés en divers sens
dans ces mêmes cristaux, les uns étoient plus
nets et plus faciles à saisir que les autres ; et
telles sont les dimensions qui résultent des lois
les plus simples de décroissemens, que les faces
qui répondent à ces joints différent aussi les
unes des autres en grandeur. Mais il y a mieux1,
c’est que souvent les faces que la théorie prouve
devoir être les plus étendues, sont précisément
celles qui correspondent aux joints les plus difficiles
à saisir; et cela paroît devoir être ainsi,
puisque les molécules ayant de ce côté un plus grand
nombre de points de contact, doivent adhérer
plus fortement entre elles. Je citerai pour exemple
la chaux sulfatée, où la molécule déterminée d’après
les lois de « décroissemeiis les plus simples, est
un prisme droit quadrangulaire, ayant pouf
base un parallélogramme obliquante , dont le
plus grand côté est à la hauteur du’prisme , dans
le rapport de *3 à 32. On observe en mêitte
temps que les joints latéraux sont ternes et
cedent difficilement -à la division -mécanique-,
tandis que du côté des bases, les lames ont une
surface éclatante et se séparent avec une grande
facilité. Au reste, je ne voudrois pas assurer que
ce résultat fut général, parce qu’il est possible que
quel qu’autre cause , telle que la distribution des
substances élémentaires dans l’intérieur de la molécule
intégrante, se combine avec le nombre
des contacts, pour produire l’adhérence (r).
De la possibilité de substituer hypothétiquement
les formes secondaires des cristaux aux véri~
tables formes primitives, de manière à obteh
nir encore des résultats conformes aux lois
de la structure.
i 83. Nous avons déjà eu plusieurs fois occasion
de remarquer qu’une forme qui étoit primitive
relativement à telle espèce de minéral,
devenoit secondaire dans une autre espèce. Ainsi
le cube, qui dans le plomb sulfuré prend le
caractère de forme primitive , fait la fonction
de forme secondaire dans la chaux fluatée , tandis
que l’octaèdre qui est la vraie forme primi-
( 1 ) J ai trouvé que dans plusieurs des cas où la molécule
soustractive se soudivise en molécules intégrantes d’une
forme différente , il falloit avoir égard plutôt à l’étendue
des faces de la première tpié de la seconde, pour parvenir
au résultat dont il s’agit.