résulte que la réfraction d’aberration tend ,à élargir
la plus petite base du cône tronqué , plus que
ne le fait la réfraction ordinaire. Donc, si l’on
suppose ce cône prolongé derrière la surfaee réfringente
, le point de son axe , relativement auquel
toutes les directions se compensent, et que Newton
appelle centre d'irradiation , doit se trouver plus
reculé par rapport à l’oeil et à la surface réfringente
, que le point correspondant du cône formé
par les rayons ordinaires. Donc le lieu apparent
de l’image d’aberration sera aussi plus éloigné que
celui de l’image ordinaire.
Si l’on conçoit que le rayon visuel soit incliné
en sens contraire vers le point a, on aura des
conclusions analogues , en appliquant le raisonnement
que nous venons de faire.
Si le rayon visuel sort de la section principale
et se rejette de côté , de manière que, par exemple
, il se rapproche du point f , alors k' or
( Jig. 65 ) étant la base inférieure du cône tronqué
, les lignes k' n1, o1 V s’inclineront dans le
même sens. Mais la ligne o’ V s’écartera davantage
que la ligne k1 n1 de la direction parallèle à ae
d’où il suit que l’on aura encore n' V plus grande
que kr of , quoique dans un moindre rapport que
quand le rayon visuel coïncidoit avec la section
principale. L’image d’aberration sera donc vue
aussi, dans ce cas, plus loin que l’imagé ordinaire ;
mais la différence des distances sera moins sensible
que dans le premier cas , ce qui m’a paru
conforme à l’observation.
3 1. Le mouvement de rotation que fait l’image
d’aberration autour de l’image ordinaire, dans la
seconde observation, provient de ce que les rayons
qui produisent la première de ces images et qui
vont de bas en haut, ont une tendance à se rejeter
toujours vers l’angle aigu e {Jig- 53 ), situé du
même côté que n , ainsi que nous l’exposerons plus
en détail, en parlant de la cause physique du phénomène
;
32. Dans la troisième observation, les images de
la ligne vue à travers le rhomboïde , sont au maximum
de leur distance respective, lorsque cette
ligne est parallèle à la grande diagonale , ou, ce
qui revient au même, lorsqu’elle est perpendiculaire
à la section principale. Car cette position est
celle où les rayons d’aberration, qui tendent à se
rejeter toujours vers la région du petit angle solide
e , situé à l’extrémité de la même section, s’écartent
le plus des rayons ordinaires, par une suite
de ce que leurs mouvemens approchent davantage
d’être perpendiculaires à la direction de la ligne
observée. Supposons, au contraire, que cette ligne
coïncide avec la petite diagonale bn, alors chacun de
ses points correspondra à un autre point plus voisin
de l’angle b , et tellement situé que, si ces deux
points existoient seuls, deux de leurs images n’en
feraient plus qu’une , d’où il résulte que l’image