du Cit. Monge, la matière fuligineuse provient
de ee que les fragmens détachés du quartz se
trouvant élevés à une très - haute température par
la violence du.choc imprimé à leurs petites niasses ,
embrasent quelques - uns de ces corpuscules qui
flottent dans l’air , et que l’on aperçoit dans un
appartement obscur où l’on introduit un rayon
solaire : ces corpuscules, en s’attachant au quartz,
le couvrent de leur charbon.
Explication du phénomène de l ’hydrophane.
12. Le quartz-agathe hydrophane , plongé dans
1 eau, pendant quelques instans , s’imbibe de ce
liquide , et en même temps acquiert de la transparence.
Pendant l’imbibition , on voit s’élever delà
pierre des files de bulles d’air, qui en sortent pour
faire place à l’eau. Un hydrophane du poids de
178 centigrammes, après avoir séjourné dans l’eau
pendant environ 4 minutes , pesoit 212 centigrammes
, ce qui faisoit une augmentation de poids de
34 centigrammes. L ’eau dont l’hydrophane s’est
imbibé , s’échappe par le dessèchement , et la
pierre retourne à son premier état. La cause physique
de cet effet est facile à concevoir.
Lorsque la lumière , après avoir traversé un
milieu quelconque , en rencontre un autre d’une
densité différente, elle ne passe pas toute entière
dans celui-ci ; mais une partie des rayonS est réfléchie
nu contact des deux milieux. C’est en cqnséquence
de . ces derniers rayons que la surface
d’une eau tranquille fait l’office de miroir. Or, cette
portion de rayons qui se réfléchissent aur lieu de
se réfracter, est plus grande, sous une incidence
donnée , lorsque les densités des deux milieux
différent davantage entre elles , et plus petite , lorsqu’elles
différent moins ; en sorte que si elles étoient
égales , tous les rayons passeraient du premier milieu
dans le second.
Maintenant l'hydrophane, dans son état naturel,
est un corps spongieux, parsemé de vacuoles qui
sont occupés par des molécules d’air en contact
avec les molécules propres de ,1a pierre. Les, rayons
qui entrent dans celle-ci, rencontrant successivement
deux milieux de densités très-inégales, savoir,
l’air et la matière de l’hydrophane , subissent aux
points de contact des réflections qui en détournent
une grande partie'; et ceux qui ont passé outre,
éprouvant, à leur tour , de nouvelles réflections , il
n’y en a que très-peu qui arrivent à la surface
opposée. Substituez l’eau à l’air , c’est-à-dire , un
liquide dont la densité approche incomparablement
davantage d’être égale à celle de la pierre ; le
nombre des réflections* diminuera d’autant, et il
y aura beaucoup plus de rayons qui pénétreront
l’hydrophane de part en part ; en sorte que la transparence
qui dépend de ces rayons transmis d une
surface à l’autre, sera sensiblement augmentée.