celui de la prunelle par laquelle les rayons entrent
dans l’oeil.
Quelque opinion que l’on adopte sur la distance
précise à laquelle on aperçoit l’image vue par réfraction
( i ) , il est certain que, toutes choses égales
d ailleurs, cette distance est plus grande lorsque
les deux diamètres des bases du cône tronqué différent
moins entre eux, ce qui fait que le sommet
du même cône prolongé par l’imagination derrière
la surface réfringente, est plus éloigné de
cette surface.
Cela posé, concevons que an (Jîg. 64 ) représente
toujours le même rhomboïde, et que p étant
un point visible situé sur la base inférieure, poksr soit
le cone brise, a l’aide duquel l’oeil aperçoit l’image
ordinaire du point p. Nous supposerons d’abord cet
oeil situé de manière que le rayon visuel se trouve
dans le plan de la section principale. Tous les rayons
d’aberration qui correspondent aux rayons ordinaires,
dont le cônepkosr est l’assemblage, sont perdus
pour l’oeil, d’après ce qui a été dit plus haut. Mais il y
a un second cône (2) formé par d’autres rayons d’aberration
, à l’aide duquel l’oeil voit l’image d’aberration
du point p , et de même tous les rayons
ordinaires eorrespondans sont perdus pour l’oeil.
(1) Voyez Newton, Opuscula m a th em ,, edit. L a n -
sannæ et Genevoe, 1744 , p. 128.
(2) Nous n’avons point représenté ici ce second cône ,
pour ne pas trop compliquer la figure.
Prenons dans le cone kpo les deux rayons pk,
po , qui aboutissent à l’extrémité du diamètre situé
perpendiculairement a la diagonale as , et rétablissons
pour un instant les deux rayons d’aberration
qui leur correspondent '. il est facile de voir que
ces derniers rayons doivent se trouver aux extrémités
n , l de deux lignes obliques par rapport à
la diagonale ae , puisque dans ce cas les amplitudes
d’aberration divergent à l’égard de cette diagonale
, ainsi qu’il a été dit plus haut. Donc , si
l’oeil étoit placé de manière à recevoir ces mêmes
rayons qui sont perdus pour lui, leur distance ni
étant plus grande que la distance ko, le point de
concours imaginaire de ces rayons, derrière la surface
adef', seroit plus éloigné que celui des rayons
ordinaires kr , os.
Concluons de là que les lois, suivant lesquelles
se réfractent les rayons d’aberration, tendent, en
général, à rendre la distance entre ces rayons, pris
de deux côtés opposés, plus grande que celle entre
les rayons ordinaires, pris d’après la même
Condition,
Or, cette augmentation de distance, que nous
venons de trouver en comparant ensemble les
rayons ordinaires qui composent le cône pkors
et les rayons d’aberration eorrespondans , devant
toujours avoir lieu , proportion gardée , pour les
autres rayons d’aberration qui sont à portée de
l’oe il, et lui font voir l’image d’aberration ; il en